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Une semaine à ses côtés...



Quand nous sommes parents, les moments à deux sont rares, quelques heures volées chaque semaine pour nous retrouver, quelques heures où le Maître en profite souvent pour m'offrir une séance. Mais cette semaine est différente, nous avons la maison pour nous seuls.

Il ne lui fallut que peu de temps pour faire la coupure, bien décidé à profiter de cette opportunité pour me "tourmenter". En voiture, débutant à peine cette semaine de "liberté", mon Maître me demanda d’ôter mon soutien gorge que je fis habilement glisser sous mon haut, satisfaite de mon petit tour de passe passe qui ne servit à rien puisque dans la foulée il me demanda de le retirer. Je me suis exécutée sans sourciller, même pas mal à l'aise (oh que je vois combien j'ai progressé), je me suis caressée les seins sur cette route départementale avant de laisser glisser, à sa demande, le reste de mes vêtements. Nue, les jambes écartées il glissa les doigts sur ma chatte mouillée et me demanda de me caresser. Nous avions entre temps rejoint l'autoroute et bien qu'on ne puisse pas voir grand chose en croisant une voiture roulant en sens inverse, je me sentais plus exposée lorsque nous doublions une voiture (car oui on a le temps de voir les personnes dans la voiture d'à côté, tout au moins le haut de leur tenue vestimentaire). Je détournais alors la tête, en fermant les yeux, un peu plus gênée mais aussi très excitée à l'idée de susciter peut être l'envie, je ne doutais pas de susciter celle de mon Maître jusqu'à ce que mon corps soit submergé par l'orgasme.

Vivre avec son Maître ne veut pas dire avoir des séances en continu toute la semaine. Nous travaillons et de ce fait une partie de nos journées est rythmée par les obligations mais je suis à sa disposition, je guette le moindre de ses regards pour savoir ce qu'il attend de moi, je soigne davantage mes tenues pour qu'elles soient plus attrayantes... et comme à mon habitude je l'attends chaque soir derrière la porte agenouillée, il se place alors devant moi en me tendant sa main sur laquelle je pose mes lèvres avant d'avoir l'autorisation de me relever.

Hier soir, mon Maître déposa entre temps un paquet sur la table, il ne m'était pas destiné, il s’agissait d'un banal sac de pharmacie auquel je jetais un œil pour voir ce qu'il contenait après l'avoir salué et zut... l'impression d'avoir fait ma curieuse, d'avoir regardé là où il ne fallait pas, je découvris une chaîne au fond de celui-ci. Je rejoignis mon Maître sur la terrasse pour l'informer de mon étrange découverte.

Sa réaction ne se fit pas attendre, je dus m'agenouiller sur la terrasse, enlever mon haut et il me passa cette longue chaîne (elle doit bien faire 5 ou 6 mètres) autour du cou. Je fus surprise par son poids.

Il n'en fallait pas plus pour réveiller mes envies de découverte telle une enfant qui vient de recevoir un cadeau.

Nous avons dîné puis je l'ai rejoint en ne portant rien d'autre qu'une nuisette noire nouée à la poitrine et complètement ouverte sur le devant. Je me suis agenouillée près de lui comme je le fais chaque soir, avant qu'il ne me dise d'aller m'installer à ma place... ma place... celle que j'ai lorsque nous débutons une séance.

Agenouillée, nue, tête baissée, mon Maître me banda les yeux puis passa cette lourde chaîne autour du cou et en accrocha les maillon avec un mousqueton en me disant que ce soir ça sera mon collier.
Il m'invita à me relever et la passa entre mes jambes et la fit remonter dans le dos, il accrocha ici et là des mousquetons, je déteste le froid et cette chaine était glacée, je n'arrivais pas bien à imaginer ce qu'il faisait. Je pris soudain conscience de la force de ces maillons, si la corde épouse mon corps, ceux-ci ne bougerait pas d'un millimètre même si je le souhaitais.

Il m'emmena devant le miroir et me permis de me regarder, il l'avait utilisé comme il utilise les cordes, dans un soucis esthétique, passant au dessous et sous mes seins, entourant mes épaules. Après avoir regagné ma place et replacé mon bandeau il glissa le reste de la chaine dans mes bracelets de contrainte et l'attacha à un anneau situé sur une poutre, je me retrouvais ainsi bras tendus les mains suspendus au dessus de moi.

L'odeur du cuir sur ma bouche me fit frissonner, une façon d'attiser mon envie mais aussi de m'indiquer quel jouet il utiliserait. Son épais martinet en cuir caressa mon corps langoureusement avant de claquer celui-ci doucement. J'avais l'impression d'être ménagée, impatiente d'y goûter réellement, je savais néanmoins ce que mon Maître faisait, il me préparait doucement à en recevoir davantage.

Les coups devinrent plus vifs, le cuir plus claquant, je restais impassible sans bouger, sans un son sortant de ma bouche car la douleur était supportable, puis mon esprit se focalisa sur elle et je me mis à trépigner, bougeant un peu les pieds, gesticulant d'un pied à l'autre, tentant de me dérober. Fichue douleur qui s'empara de mon esprit, comme focalisée sur elle, je n'arrive plus à m'échapper, j'avais envie de crier un mot d'alerte, le jaune peut être signifiant que ça devenait difficile, je voulais juste qu'il me laisse reprendre mon souffle ou qu'il tape à un autre endroit, je sais qu'il ne me faut pas grand chose mais il faut que j'ai cette seconde pour faire le vide, mais ce mot ne parvint pas à sortir.

Mon bandeau glissa sans le vouloir, il me détacha et me demanda de m'allonger sur le lit, glissant entre mes jambes mon jouet préféré. J'approchais la main afin de le saisir, permission qu'il m'accorda, je regardais ces chaines sur mes seins avant de fermer les yeux en me disant que toute bonne soumise mérite une récompense, et ma récompense c'était ce jouet, ce plaisir qu'il m'offrait et je ne tardais pas à jouir.

Mon Maître me demanda de me placer à califourchon sur lui pour le baiser, il voulait voir sa chienne avec ses chaines.

Une drôle d'envie... je lui dis que j'avais envie de regagner ma place, celle où j'étais attachée. Il en fut surpris car je n'ai jamais demandé à goûter à nouveau au martinet de mon plein gré après avoir eu du mal à le supporter. Il reprit ses gestes, claquant durement mes fesses, mon esprit était serein, j'avais trouvé un refuge pour l'accepter, la douleur me paraissait moins forte alors que les coups ne l'étaient pas, puis peu à peu, devant l'intensité ce refuge s'éloigna et je me mis à crier, à gesticuler en tout sens, à tourner pour tenter de lui donner envie de taper à une autre endroit, entendant au passage mon Maître qui disait qu'il aimait me voir ainsi danser. Quand la douleur devint trop intense je lui ai demandé un instant juste le temps de m'éloigner d'elle, puis il a repris, me claquant les fesses, les cuisses, la poitrine.

J'aimais ce qu'il me faisait sans trop comprendre pourquoi, peut être est il préférable de ne pas se poser la question et d'apprécier simplement ce moment dans toute sa complexité.

Je savais au fond ce que je cherchais, là où je voulais qu'il m’emmène même si ce n'est pas à moi de décider, je sentais bien que plus le martinet claquait plus c'était supportable, presque facile parfois mais je voulais découvrir cet après, voir jusqu'où j'étais capable d'aller et comment mon corps y répondrait. Mais je n'eus pas encore l'occasion de cette découverte.

Je retrouvais ma place allongée, avec ce jouet dont je n'avais plus envie, comme "satisfaite", tranquille, sereine, je n'arrive pas bien à analyser ce sentiment.

Je sentis une rivière de cire qui chauffait depuis un moment déjà couler sur mon corps, c'était chaud, atrocement chaud, brûlant, je criais, j'avais l'impression qu'il la versait à quelques centimètres de moi. J'ouvris les yeux, constatant qu'il avait le bras tendu au dessus de moi, la bougie était donc très éloignée pourtant cette accumulation de cire chaude que je vis couler en filet me fit à nouveau le même effet, et je criais à nouveau me tortillant tandis que la cire emprisonnait mes seins.

Mon Maître me baisa ensuite et marqua ma poitrine de son plaisir.

Commentaires

  1. Bonjour Anaëlle

    j'ai adoré ton poste j'avais l'impression d'être avec vous c'est très bien d'écrit

    Bonne journée à toi et ton maître

    Et mes respect à ton Maitre

    Soumise allia

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    Réponses
    1. Bonsoir Allia,

      Je te remercie d'avoir pris le temps de me laisser un commentaire.

      Je crois qu'une de mes plus belles récompenses en écrivant un article c'est de réussir à transmettre des émotions et je suis ravie d'avoir pu te transporter dans notre séance.

      Je te souhaite une belle soirée,

      Anaëlle

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  2. Bonjour ma petite marmotte,

    Qu'est ce que c'est bien d'avoir la maison à soi! Pouvoir se lacher sans contrainte de temps, sans aucune contrainte d'ailleurs...
    Il m'est aussi arrivée aussi de redemander d'un instrument que je n'aime pas. Les endorphines faisant leur travail, on est ailleurs, on pense différemment... tu finiras sûrement par passer de l'autre côté,à mon avis tu ne devais pas en être très loin, mais pour moi il faut que la douleur dure encore un moment après que la douleur semble diminuer...
    En tout cas, tout ça était très plaisant à lire.

    Je te souhaite une bonne fin de journée
    Bisouilles
    Elenna

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    1. Bonsoir Elenna,

      Je suis heureuse de te relire ici... tes commentaires m'ont manqué. :)

      Oh que oui ça fait du bien, même si nous pensons souvent à notre enfant, c’est très agréable de se retrouver, de faire ce que l'on veut sans avoir peur d'être vu ou entendu.

      Je ne sais pas si j'attendrai un jour cet autre côté, ce n’est pas un but mais je suis tout de même un tantinet curieuse ;-)

      Je te souhaite une très bonne soirée,

      Bisouilles
      ta petite marmotte

      Supprimer
  3. Bonjour ma belle,

    Ah les chaines... comme toi, je déteste la sensation glacée et savoure lorsqu'elle disparait pour s'imprégner de la chaleur du corps. Et leur pouvoir de contention, mmmmm... C'est tellement différent des cordes, tellement plus rigide. Mon esprit s'évade à chaque fois.
    Merci pour ce très bel article, qui me fais remémorer de bien belles sensations.
    Et ce subspace, ah, quel mystère... J'ai tendance à le comparer à l'orgasme : plus on le cherche, moins on le trouve :-) Et sa survenu est tout autant mystérieuse. Je l'ai vécu sous des flagellations légères et pas ressenti sous des flagellations bien plus dures. Et vice et versa. Encore une fois, je crois que c'est le mental, le lâcher-prise, l'ambiance particulière de la séance qui déclenchent ce phénomène. Enfin, je crois. Je suis certaine que tu verras cet "ailleurs" et que tu y flotteras avec délice.

    Je t'embrasse fort ma toute belle, et encore merci pour ce magnifique texte,
    Mes humbles respects à ton Maître,

    amazone

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    Réponses
    1. Bonsoir ma belle,

      Je ne sais pas si je le verrais un jour, j'aimerais tant !!!

      Mais comme tu le dis plus on l'a dans la tête et moins il risque d'arriver, je crois donc que je vais tout simplement profiter de nos séances tout en testant parfois mes limites, je ne sais pas encore où elles se situent et je ne demande qu'à explorer.

      Je t'embrasse bien fort,

      Mes respects à Maître Alpha
      Anaëlle

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  4. Bonsoir Anaëlle,

    Un récit encore une fois très bien tourné ! J'ai pu grâce à ton écriture assister à V/votre séance, dans ma tête ^^.

    J'ai connu ce moment une fois, celui où la douleur devient plaisir au point d'avoir l'impression de ne plus être là, d'observer... Je ne saurai trop le décrire, mais comme toi je recherche encore cette sensation enivrante...

    Je ne doute pas que tu y arrives.

    Quand aux chaînes, je t'envie... Il me tarde d'y goûter également !

    Je t'embrasse
    Mes respects à Maître Phénix.

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    Réponses
    1. Je suis ravie que mes écrits puissent te rendre spectatrice de notre séance.

      L'avenir me dira comment je gère la douleur, je sais que plusieurs facteurs jouent sur le ressenti, mon état d'esprit, la préparation du Maître, l'ambiance...

      Je jouis parfois sous la douleur mais en ayant une autre stimulation à côté, je souhaiterais ne pas avoir besoin de ça et juste lui céder. J'ai encore du chemin à parcourir ;-)

      Je t'embrasse,
      Anaëlle

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