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Changer tout en restant la même - Mise à nu

Cet article a été écrit début septembre, il m'a fallu du temps pour accepter de le partager, il est si personnel. Même si rien n’est encore acquis, tout avance !



Pas facile de débuter cet article, que dire, par où commencer et pourquoi l'écrire ? Tout d'abord parce que j'en ressens le besoin, je veux garder une trace de ce changement mais aussi tenter d'expliquer, de mettre en mot tous les changements qui s'opèrent en moi en ce moment, cette période étrange où  je suis consciente que cette vie M/e me fait vibrer et dans laquelle pourtant je me trouve différente à cause des pièces que je fais bouger dans ma vie.

Pour cela je dois remonter dans le temps, me rappeler de l'adolescente que j'étais : très timide, introvertie, effacée en public avec une lourde carapace masquant mes émotions, m'empêchant également d'agir comme tout le monde. Réfléchir, anticiper, noircir ce que les autres pourraient penser de moi. Porter le regard de l'autre comme un fardeau dictant ma vie, ressentir le jugement même lorsqu'il n'existe pas... Une réserve qui laisse peu de place à la spontanéité, aux éclats, aux marques d'affection... Et combien de fois ai-je entendu que j'étais timide dans la bouche d'autres personnes comme s'il fallait me faire constater ce que je savais déjà, enfoncer un peu plus le clou pour être certain que je ne l'oublie pas et que cela reste ancré dans mon esprit. Dit-on facilement à une personne qu'elle est trop speed, qu’elle parle trop ? Par contre si vous ne parlez pas assez ou que vous vous mettez un peu en retrait on vous colle directement une étiquette sur le front (c’est tellement plus facile puisque la personne timide ne répond pas).

Malgré tout un homme a réussi à percer cette carapace et m'a fait découvrir que je pouvais être tout à fait différente tout au moins avec lui, nous étions alors dans une relation "vanille". Il m'a fallu cependant encore une dizaine d'années pour me dégager d'une partie de ce fardeau et réussir à vivre à peu près comme tout le monde "à l'extérieur" après un long travail sur moi-même.

Cinq ans plus tard,  nous avons débuté notre relation D/s, il y avait d'un côté la femme qui avait toujours fait attention au regard des autres et de l'autre, la soumise qui devait s'en affranchir pour faire passer les demandes du Maître avant le reste du monde.
Oui, ça a été difficile pour moi de me retrouver agenouillée pour la première fois dans un espace public si bien que je me souviens exactement de cette première fois et des suivantes. Déjà la position est inhabituelle dans le monde vanille et attire d'autant plus l'attention, elle m'expose également à ce regard d'autrui que j'ai toujours tenté de fuir. Il m'a fallu du temps pour ne plus être mal à l'aise jusqu'à ce que je m’affranchisse totalement dans cette situation, du regard des autres et qu’est ce que ça fait du bien ! Enfin je faisais ce qu'il me plaisait de faire, enfin je vivais ma vie telle que je le souhaitais sans me soucier de ce que les autres pouvaient penser, mieux encore j'étais fière d'être ainsi aux pieds de mon Maître, chanceuse de vivre un lien aussi fort que le nôtre que peu sont en mesure de comprendre. Aujourd'hui je peux m'agenouiller fièrement  sur simple demande de Maître dans n'importe quel lieu qu'il y ait du monde ou non.

Notre relation m'a fait ressentir à quel point j'étais vivante. En tant que soumise et esclave je fais des choses dont je ne me serai jamais cru capable et incontestablement j'ai énormément progressé. Mon mari, mon Maître a toujours été mon Essentiel, celui qui donne un sens à ma vie mais aussi celui qui la nourrit (je mets volontairement l'aspect familial de côté tout aussi important mais qui se joue sur un autre plan).

J'ai toujours pensé que le Maître servait également la relation en incitant sa soumise à se révéler, en la tirant vers le haut en quelque sorte pour qu'elle prenne conscience de son potentiel et de ses capacités.

Ça n'est pas parce qu'on prend plaisir à obéir, qu'on fait preuve de patience ou que l'abnégation nous parle qu'on perd pour autant notre identité. Il ne s'agit pas de devenir une coquille vide, il ne s'agit pas de ne plus exprimer ses idées, donner son point de vue, participer aux décisions qui font partie du quotidien, de tout accepter en baissant la tête sans jamais oser la relever, de ne pas dire ce qu'on pense au Maître et parfois même dire ce qui ne va pas dans la relation. Non, loin d'être une coquille vide, le Maître libère de sa chrysalide sa soumise pour faire naître un beau papillon.

Pourtant et malgré toutes ces étapes franchies visant à m'éloigner de celle que j'étais je garde en moi certaines brèches qui me font souffrir par période car elles touchent directement ma corde sensible. Rendez-vous compte que cette timidité a tellement mise à mal l'image que j'avais de moi qu'il m'a fallu près de  25 ans pour accepter l'idée que j'étais une gosse tout à fait normale, je n'étais aucunement différente, je n'étais pas plus mais pas moins jolie non plus que la plupart des filles de mon âge. J'ai, à l'époque totalement rejeté les compliments que l'on pouvait me faire qui n'était selon moi juste dit dans le but de se moquer de moi. Comment ai-je pu être à ce point conditionnée, comment ai-je pu trainer si longtemps cette pensée si bien que aujourd'hui encore j'ai beaucoup de mal à accepter un compliment ?

J'ai également beaucoup de mal à nouer un contact direct avec des personnes, je reste souvent en retrait même si l'envie est là tout simplement parce que je ne sais pas comment faire il me manque des clés. Je ne suis pas de celle qui va prendre l'initiative d'une rencontre, qui va faire un câlin amical car je me demande comment cela va être accueilli. J'ai besoin de sentir que l'autre m'y autorise voire même qu'il prenne les devants. Je n'ose pas, je retrouve ce statut passif alors que j'ai envie de m'ouvrir, de rencontrer des personnes avec qui échanger... parce que j'y prends un réel plaisir. Je garde en moi ces peurs que j'avais, le manque de confiance... qui me retiennent encore parfois prisonnière.

Alors bien sûr je peux continuer à vivre avec ou je peux, à nouveau, faire un travail dans lequel mon Maître pourra m'accompagner mais qu'il ne pourra pas faire à ma place pour ne plus souffrir de tout cela et m'épanouir davantage.

Cela m'amène indéniablement à travailler sur mes capacités, à agir avec plus d'autonomie, à ne plus avoir besoin de lui pour tout, à exprimer davantage mes opinions, à lui tenir tête parfois, à me sentir également moins dépendante. J'ai l'impression parfois d'aller à l'encontre de certains principes de notre relation Maître/esclave. Cette phase de travail fait bouger des choses même celles que je voulais pas faire bouger : j'aime toujours autant ma place à Ses pieds pour autant nous avons traversé quelques mois étranges où il me manquait cette petite étincelle de magie qui me faire me ressentir Sienne au plus profond de moi.

Il me faut aujourd'hui accepter l'idée que je puisse évoluer, changer, sans pour autant faire tout différemment. Être plus indépendante socialement et par conséquent ressentir moins fortement ma dépendance vis à vis de mon Maître pour certaines choses ne doit pas être synonyme d'une impression d'éloignement. La dépendance (qui fait référence à un précédent article) que je ressens à son égard m'a posé question, pour autant elle fait partie de ce que nous avons construit ensemble. D'un certaine manière, j'aime avoir le cœur déchiré lorsqu'il part ou rayonné de joie lorsque je le retrouve, j'aime avoir ce besoin de tout faire avec lui, j'aime ce besoin d'être ensemble.
Accepter d'évoluer c'est aussi oublier mes anciennes idées et me dire que certaines ne sont pas fondées.

Ce travail se fera seule (je dois être celle qui se donne les moyens de changer), avec lui (il m'accompagnera dans ce changement) mais aussi avec toutes ces personnes qui sans le savoir m'aident à progresser (chaque petit pas franchi compte).


Commentaires

  1. Bonsoir Anaëlle ,

    J'ai lu avec beaucoup d'attention votre article , je vais vous parler de moi car je ne peu vous parler de quelque chose que je ne connais pas , et , je crois me connaitre , du moins un peu .....

    Vous me faites penser à ce que j'ai été avant mon changement radical , le plus compliquer c'est de prendre conscience qu'il faut changer , c'est ce qu'il y a de plus long , une fois cette décision prise , il faut l'appliquer , le faire pour nous , pour notre bien être avant tout , pour pouvoir ce sentir mieux après .
    C'est pas facile , c'est même ultra compliquer car il faut énormément prendre sur soit .

    Il y a un peu plus d'un an , pour la première fois de ma vie , j'ai osé dire à une femme qu'elle me plaisait , elle m'a répondu que non , qu'elle n'était pas la pour ça . Cette petite phrase qui m'a souvent hanté car peur du rejet , ce jour là , elle m'a libéré . Cette jeune femme n'a surement pas du comprendre m'à réaction à son refus , car j'ai littéralement sauté de joie , car j'avais enfin osé franchir le pas . Depuis ce jour , peu importe ce que penses les gens de moi , je suis ce que je suis , je fais les choses pour moi et maintenant quand j'ai quelque chose à dire , je le dit , sans peur ni crainte du quand dira t'on , j'emporte ma vie la ou je souhaite aller et à présent je met tout en oeuvre pour réaliser mon rêve .

    La seule chose que je pourrais vous dire c'est de faire ce qui vous parais essentiel pour que vous soyez en paix avec vous même , on a qu'une seule vie , ne la regardez pas passer , vivez la !


    Je vous souhaites à vous et à votre Maître de réaliser vos rêves .



    Pierre ,

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    1. Bonjour Pierre,

      Merci pour votre témoignage, c’est vrai que ce "non" auquel vous avez été confronté aurait pu vous briser cependant l'important n'était pas la réponse à ce moment-là, vous aviez fait assez de chemin pour oser faire le premier pas et c'était le plus important car vous aviez dépassé toutes les peurs qui vous avaient retenues jusque-là et je comprends votre libération.

      Des périodes de changements j'en ai déjà connu plusieurs dans ma vie, de celle où j'étais une gosse "normale" sans aucun problème de communication à l'ado et à l'adulte devenue hyper timide, la carapace s’est fêlée avec mon mari car avec lui je pouvais me montrer telle que j'étais au fond de moi, certains évènements mais aussi le fait de devenir maman m'ont poussé à mettre cette timidité de côté parce que j'y étais obligée, à partir de là ma vie est devenue plus normale, il y avait déjà une énorme amélioration et je n'étais plus cloisonnée dans mes murs lorsque j'étais seule. Et puis il y a eu la naissance de notre relation D/s où je me suis véritablement beaucoup affranchie et j'ai fait tomber bon nombre de barrières car satisfaire Ses demandes étaient ma priorité, je me suis sentie renaitre car le regard des autres s'est fait moins pesant, je ne vivais enfin plus sous le regard des autres.

      Il n'empêche que par moment certaines blessures du passé ressurgissent violement et me plonge toujours dans le même état, dans ces moments mon avancée disparait comme si malgré tout ce que j'avais réussi à faire et entreprendre s'évaporait pour me remettre dans la même situation en faisant ressortir ce qui me blesse le plus chez moi (manque de confiance, manque d'estime, difficultés de communication, difficulté d'affronter seule une situation nouvelle).
      Je ne vais pas noircir le tableau, ça ne pourrit pas mon quotidien, les moments où je me laisse emportée par ces émotions sont très rares mais extrêmement forts, des coups de mou où après avoir vidé mon sac de larmes je retrouve une vie dans laquelle je me sens bien.

      Alors que je pensais ma dernière étape de changement atteinte j'ai aujourd'hui envie d'avancer, j'ai envie de travailler sur ces souffrances enfouies au fond de moi, j'ai envie de vivre, de rencontrer des personnes, d'échanger, de me prouver que je suis capable de faire des choses que je ne faisais jamais seule sans être hyper stressée ou en pleurs.

      Vous avez raison, c'est vraiment difficile car il faut d'abord affronter des situations inconnues, faire des choses que je ne préférais pas faire… je ressens une grande satisfaction lorsque j'ai réussi à passer un cap qui m'était difficile car cela me montre que je peux le faire, que ça peut bien se passer et cela me conforte dans l'envie de recommencer jusqu'à ne plus ressentir de difficultés (car il serait erroné de penser que de réussir une fois suffit à ne plus avoir les mêmes peurs lorsqu'il faut recommencer).

      Bref je me force à sortir de ma zone de confort en affrontant mes peurs pour vivre mes rêves.
      Comme vous le dites, nous n'avons qu'une seule vie alors je vais tâcher de vivre la mienne.

      Je vous souhaite également Pierre de réaliser votre rêve.

      Amicalement,
      Anaëlle

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  2. Encore un bien joli texte, une mise à nue pas facile à faire en privé alors en public je salue ta force et ton courage, en plus de la qualité et de la justesse de ta plume.
    Il y a quelques mois en formation de développement personnel, la coach m a associé à une tortue.
    D abord vexée, par la lenteur et maladresse de cet animal elle m.a expliqué au contraire sa détermination.
    Un petit pas franchi est un progrès.
    De petit pas en petit pas je ferai le tour de mes rêves.
    Ton texte me fait penser à cela.
    Je te soutiens je t encourage et te donne la main si besoin est.
    Et d aussi loin que je suis, je serai ravie de te prendre dans mes bras et te dire tout le bien que je pense de toi.
    Drine

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    1. Merci ma douce. En effet ça n'est pas facile de se livrer ainsi et si j'ai tant tardé à publier cet article c'est également parce que je me demandais s'il n'allait pas changer le regard de ceux qui me lisent mais j'ai à cœur d'être ici ou dans la vie la même sans faux semblants.

      Tes mots sont très juste et me parlent, tu as parfaitement raison chaque petit pas est un progrès, peut-être que j'arriverai un jour à franchir la ligne d'arrivée que je convoite mais même si je n'y arrive pas tous mes efforts ne serons pas inutiles, j'aurais parcouru une partie du chemin et ça changera forcément des choses dans ma vie.

      Merci ma belle pour ton soutien,

      Un gros câlin pour toi,
      Anaëlle

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  3. C'est un très beau partage que cet article... Je cite "Comment ai-je pu être à ce point conditionnée, comment ai-je pu trainer si longtemps cette pensée si bien que aujourd'hui encore j'ai beaucoup de mal à accepter un compliment ?".
    Prendre conscience de l'ampleur du conditionnement de la pensée est une (entre autres)bonne piste pour commencer à cesser de s'identifier à toutes ces pensées qui nous assaillent sans arrêt (et s'en libérer)
    "We think too much and feel too little" Charlie Chaplin.

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    1. Bonjour Monsieur,

      Je vous remercie pour votre commentaire. Vous avez tout à fait raison. Prendre conscience de ce conditionnement est déjà un pas énorme pour moi au regard du nombre d'années qu'il m'a fallu pour me dire que toutes ces vérités que je tenais pour vraies ne l'étaient pas forcément.
      Ma vie aurait sans doute était bien différente mais les regrets ne font pas avancer.
      Tout ne se réglera pas du jour au lendemain mais j'essaie désormais de dépasser ce conditionnement en acceptant les compliments qui me sont faits sans douter de leur sincérité. Le chemin sera long mais petit à petit je prends un peu plus confiance en moi.

      Un bisou à votre esclave si vous le permettez,

      Respectueusement,
      Anaëlle

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