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Récit d'une soirée BDSM privée

Soirée BDSM privée - Image Google
  

Samedi, quatre heures. Comme depuis plusieurs semaines, j’ai encore très mal dormi cette nuit. Lorsque la sonnerie insupportable du portable de Maître retentit, je le tiens déjà en mains pour l’éteindre au plus vite et Lui permettre de dormir quelques minutes supplémentaires pendant que je file à la salle de bain.  Nous y voilà ! Jour J. Des mois d’attente et d’impatience auxquels se sont ajoutés, depuis quelques jours, de terribles doutes. 

Les soirées ont été quasiment inexistantes cette année, nous attendions donc ce moment d’évasion, cette soirée où nous pourrions retrouver notre bulle, coupés du monde, retrouver une intimité si souvent mise à mal durant la période du confinement et les vacances scolaires, sentir à nouveau vibrer intensément nos places et ressentir la puissance de notre Lien lors d’un week-end hors du temps. A cela s’ajoute l’envie de retrouver enfin nos amis que nous n’avons pas vu depuis si (trop) longtemps. Alors que faire ?! Durant toute la crise sanitaire, nous avons toujours fait preuve de vigilance en respectant non seulement les gestes barrières mais en limitant également les sorties et les contacts. Nous faisons partie de ces personnes qui ont pris du temps à retrouver une vie presque « normale » car rien n’a jamais plus été pareil depuis. Un dilemme qu’il faudra trancher : choisir la sécurité par crainte du virus et des complications ou s’autoriser cette sortie ? Nous en discutons à plusieurs reprises avec Maître et décidons finalement de nous y rendre en prenant les précautions qui s’imposent. Nous serons en petit comité : des amis et amis d’amis afin de respecter la réglementation. Du gel hydroalcoolique et masques seront à disposition.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à l’aéroport alors que le jour ne s’est pas encore levé avec une valise bien trop chargée pour un simple week-end. La moitié de notre bagage est exclusivement réservée aux instruments que Maître a préparé la veille. Je n’ai aucune certitude sur ce qu’Il me réserve, le fouet sera sans doute de la partie. L’instrument préféré de Maître. Il ne peut en être autrement. Serais-je en mesure de le supporter ? J’espère que l’alchimie se créera avec la morsure du serpent mais je suis loin d’en avoir la certitude. Cela fait longtemps que Maître ne l’a pas utilisé et comme après chaque longue absence, je le redoute. J’ai peur de ne plus réussir à supporter la douleur à la fois si vive et si brève qu’il procure lorsqu’il s’imprimera à nouveau sur ma peau. Maître connaît mon appréhension mais cela ne changera rien à son choix de l’utiliser ou non.

Et puis il y a cette nouvelle pratique que Maître m’a fait découvrir par surprise quelques jours plus tôt. Allongée sur le lit, les yeux bandés, il s’était placé près de moi. Un bruit de plastique déchiré, une compresse, j’ai cru qu’il allait utiliser les aiguilles sur ma poitrine. La seule chose dont j’étais certaine de ne pas avoir envie ce jour-là (ma poitrine étant particulièrement sensible et douloureuse en ce moment). Pour autant, lors de cette séance, je n’avais pas pu Lui faire part de ma réticence à les sentir à nouveau. J’étais à la fois heureuse de ce temps qu’il avait réservé pour nous mais je n’avais décidément pas de chance que son choix se porte sur la seule chose dont j’étais certaine de ne pas avoir envie. Au plutôt, d’une certaine manière, j’en avais mais je ne l’ai compris qu’après. Très vite questions et réponses se sont bousculées dans ma tête. Mon évidence, l’essence même de ma soumission. Cette petite phrase si chère à ma condition « Ce n’est pas à moi de choisir et quelles que soient Ses demandes, envies, même contraire aux miennes, je m’efforcerai toujours d’essayer ». Pour Lui. Parce qu’Il est le Maître et qu’une esclave n’est pas là pour choisir. Alors je me suis tue car mon plaisir serait ailleurs. Dans la satisfaction de Le servir. Dans la satisfaction de Lui permettre de faire ce qu’Il veut de moi. Dans ma servitude.

Une première piqûre, une seconde, presque indolores. Ça n’était pas si terrible que ça, puis, quelques grimaces lors de passages plus sensibles sur mon sein gonflé. Au bout de quelques secondes (minutes ?) j’ai senti un fil se tendre au-dessus de moi, passer sur ma peau. La suture ! Notre première suture ! Comment ai-je pu croire qu’il ne s’agissait que d’aiguilles ? C’était psychologiquement pire encore que d’avoir de simples aiguilles plantées dans le sein car je ne savais pas à quoi m’attendre que ce soient en termes de sensations, douleurs ou changements physiques. Je savais combien Maître avait envie d’essayer et à cet instant, c’est à ça que j’ai pensé. J’étais contente qu’Il se lance, qu’Il aille au bout de Ses envies. Sans m’en parler. Sans avoir à se justifier. Sans estimer qu’Il devait m’y préparer avant de passer à l'action. Les fils sont passés sur chaque sein jusqu’à faire disparaître les tétons. Après qu’Il m’ait laissé le choix de voir ou non cette vision étrange de mon corps, le bandeau est tombé. Bien que sensible, oui, je voulais voir, voir ce qu’il avait fait de moi. Dans le miroir, mon regard ne s’est porté que sur cette partie de féminité totalement déformée. Des fils sur chaque sein et entre les seins. Pour la plupart des hommes (et femmes) cette vision ne serait pas attirante mais, pour Maître, elle l’était. Mon souhait de ne pas avoir d’aiguilles ce jour-là m’a fait regoûter à ce sentiment puissant d’être à Lui auquel s’est ajoutée l’intensité de la découverte. Ce soir, lors de cette soirée, Il retentera l’expérience. Mais où ? Sur les seins ? J’en doute. Je sais que Maître déborde d’idées et souhaite s’attaquer à une partie beaucoup plus sensible et à fermer mon intimité. Bien qu’il s’agisse encore d’un cran au-dessus et que je ne sois pas certaine d’être en mesure de le supporter, je ferais mon maximum pour Le satisfaire si tel est son souhait car j’aime me donner pleinement à Lui.

Nous sommes chaleureusement accueillis à l’aéroport par notre ami, Maître Dark Whip gentiment venus nous chercher, accompagné de sa soumise que nous rencontrons pour la première fois. Un peu gênée, je ne les salue pas comme je l’aurais souhaité, précautions sanitaires obligent. Nous nous retrouvons par la suite à six pour un gourmand petit-déjeuner (j’ai un petit faible pour les "chocolatines" comme on dit là-bas) avant de prendre la route pour nous rendre au gîte, spécialement loué pour l’occasion où nous passerons la soirée. Un endroit un peu isolé, entouré de verdure et sans voisin, cependant le temps n’est pas propice aux jeux en extérieur. Nous retrouvons avec plaisir d’autres amis, Maître Apollo et sa pétillante soumise Galatea. Je suis toujours impressionnée de la voir marcher, comme le protocole de son Maître l’exige, sur la pointe des pieds, pieds nus ou avec de vertigineux talons. Nous retrouvons des visages connus, d’autres avec qui nous faisons connaissance dans une ambiance détendue et conviviale. Les soumises sont assises sur le sol autour de la table basse, aux côtés de leur Maître installés dans les canapés. Nous discutons de bdsm mais aussi de quotidien. Je suis particulièrement touchée d’apprendre qu’une soumise expérimentée a lu ma nouvelle et qu’elle lira la suivante 😊 Après le repas, chacun apporte un peu d’aide pour les préparatifs avant de revêtir, le soir venu, de belles tenues de soirée.

Après un hommage très touchant qui me donne des frissons et nous émeut tous, la soirée débute.

Ce soir, nous aurons l’occasion d’assister à un moment très particulier dans la vie d’un Maître et d’une soumise : une cérémonie de remise de collier. Pas n’importe laquelle, celle d’un Maître et ami cher, Maître Dark Whip. Maître sera le témoin de cette union. Dans la confidence du déroulement de la cérémonie, Il a fait le choix de ne me rien me dévoiler pour que je puisse vivre le moment pleinement et en apprécier la beauté. C’est la première fois que j’assiste à une telle cérémonie. Peut-être,comme chacun/e, je me représente celle que j’aurais aimé vivre si nous avions fait le choix de vivre ce moment devant amis et membres de notre communauté. Les premiers préparatifs correspondent à cette image. Un long chemin de bougies se terminant par un cercle est soigneusement installé par des Maîtres. Un coussin entouré de deux grands chandeliers est placé au centre du cercle. Peu à peu les bougies se mettent à vaciller et danser pour former un superbe chemin de lumière. C’est magnifique ! Maître Dark Whip se place à l’extrémité du cercle, devant le coussin. Le Maître de cérémonie, Maître Apollo se place à sa gauche tandis que Maître, se place à sa droite.

Une musique spécialement choisie pour accompagner cette célébration débute. La porte s’ouvre. Trois femmes vêtues d’une cape entrent. L’instant est solennel. La première porte une cape en velours noir, la seconde parée d’une cape rouge est entièrement nue, il s’agit d’Emy, une autre soumise vêtue de noir la suit. Cette nudité, à laquelle je ne m’attendais pas, est très symbolique et chargée de sens. Les murmures cessent, le silence se fait. Les invités, placés de chaque côté du chemin de lumière, suivent cette marche lente vers le cercle étincelant. Arrivées devant le coussin, une soumise dévoile entièrement la nudité d’Emy en lui retirant sa cape. Elle prend alors place sur le coussin installé à son attention, le dos droit et les mains dans le dos. Le Maître de cérémonie débute. Emy place devant son coussin la laisse qu’elle a ramenée. Elle se présente devant l'assemblée et présente, avec sincérité, ses vœux d'appartenance à celui auquel elle va s’offrir. Les yeux du Maître Dark Whip brillent d'émotion. Troublé, il prend alors à son tour la parole. Les mots de chacun sont chargés de sens, d’amour et d’une envie de s’unir l’un à l’autre. Maître adresse également un petit mot puis remet le collier à son ami qui va reconnaitre cette jeune femme nue devant lui comme Sa soumise en lui scellant le collier qu’il a choisi pour elle autour du cou. Puis, Emy, lui passe un anneau au doigt et lui remet la laisse qu’elle avait apportée pour qu’il l’attache au collier. Maître et soumise, elle lui appartient désormais. Et c’est ainsi attachée, nue et à quatre pattes qu’ils reprennent ensemble ce chemin de lumière. Cette très belle cérémonie, chargée d’émotion, restera dans la mémoire de bon nombre d’entre nous.

La soirée reprend ensuite son cours. L’heure tourne et bien qu’il soit rare que nous entamions les jeux, je suis impatiente que Maître s’occupe de moi et profite des installations. Galatea, probablement aussi impatiente que moi, nous encourage à y aller bien que personne ne soit encore en train de jouer. Il n’en faut pas plus pour que je me retrouve sur le banc à fessée où Maître joue délicatement de la badine. J’ai souvent l’impression qu’il débute très/trop doucement, je me retiens de Lui dire qu’Il peut y aller plus fort, j’ai l’impression d’être en sucre. Cela m’a, par le passé, gênée à plusieurs reprises mais, Maître sait parfaitement ce qu’Il fait et je dois Lui faire confiance. Il me prépare doucement mais sûrement à la suite. Il prend le temps de m’échauffer, de me mettre dans l’ambiance. Je me sens bien, joyeuse, heureuse, légère. Je nous sens complices, joueurs, taquins. Une petite mise en bouche qui fait tant de bien avant que nous retournions discuter et faire connaissance avec les invités. Nous nous rendons ensuite au délicieux buffet. Les convives sont déjà attablés si bien que nous nous retrouvons un peu l’écart mais nous partageons un moment très agréable avec Maître Dark Whip et Emy venus nous rejoindre.

Le dessert attendra. Dans la grande pièce principale, cinq croix de Saint André sont installées, il y a également une autre croix, noire, très imposante, à l’horizontal, munie de sangles. Maître me l’a fait brièvement tester un peu plus tôt et il se pourrait bien que ce soit l’endroit où il fera la suture. Dans la pièce d’un côté un autre banc à fessée est installé. Nous nous y rendons en charmante compagnie après avoir échangé au sujet des aiguilles pour découvrir une pratique que nous ne connaissons pas. La beauté des partages. Curieuse de découvrir les vagues de plaisir précédemment évoquées, j’observe attentivement le savoir-faire, les gestes, le ressenti. Je ne sais pas si je suis encore prête à le vivre mais ce fut un échange particulièrement instructif.

En repassant dans la pièce principale, des cris m’interpellent. Je m’approche et observe alors une soumise fermement attachée sur la croix horizontale en train de se faire coudre la chatte par son Maître. Nous aurons le plaisir d’échanger avec eux au cours de la soirée. Il nous semble donc normal de remettre la suture de l’intimité que Maître avait prévu à une autre fois.

Pour l‘heure je prends place sur l’une des croix. Maître retire ma jupe longue et me bande les yeux pour que je puisse plonger dans mon petit monde. Le martinet ou plutôt les martinets commencent leurs danses. Parfois sensuels, rapides ou administrés avec force, les claquements de cuir s’enchainent.

Puis, c’est le fouet qui impacte ma peau. Il arrive alors que Maître m’a déjà bien échauffée, au moment où je suis prête à le recevoir. L’impact n’est pas aussi terrible que je l’avais imaginé. Pieds et mains dans les bracelets de contrainte, mes doigts serrent les anneaux d’acier auxquels ils sont attachés. Mon visage s’approche de la large colonne en pierre sur laquelle repose la croix. Après quelques coups, Maître retire le reste mes vêtements, me laissant pieds nus, juste parée de mes bas. Les coups s’enchainent presque en silence. Seuls les bruits des autres invités se font entendre. Le fouet laisse son empreinte sans un bruit tandis qu’aucun son ne sort de ma bouche. J’ai presque l’impression d’être statique. Le fouet claque dans l’air dans un bruit singulier comme pour me montrer qu’il n’en est qu’à ses débuts et me montrer sa puissance. Son bruit impressionnant ne me fait plus sursauter désormais. Je garde ma position, immobile ou presque. Maître me détache et me demande de me placer face à Lui. Il me fait avancer de quelques pas. Mains sur la tête, le fouet s’enroule autour de moi. La sensation est agréable, englobante, bien que parfois très piquante lorsque le cracker finit sa course sur le ventre ou mon intimité. Maître me demande parfois si ça va, puis les enroulés reprennent. Maître ne fait jamais d’enroulés. Même si j’y ai déjà goûté, j’ai presque l’impression de les découvrir. Je me demande si c’est Lui qui tient le fouet ou s’Il m’a, un temps, confiée à un autre. Je comprends par la suite qu’il s’agit bien de Maître. Certains coups m’enivrent mais, la position debout mains sur la tête m’empêche de me laisser totalement aller. Je n’ai rien pour me tenir ni même me retenir alors je demande à Maître si je peux être rattachée à la croix. Il me prévient qu’une fois attachée Il ne pourra plus faire d’enroulés. L’impression d’être englobée et enlacée par le fouet disparaîtra pour ne laisser place qu’à une douleur plus vive d’impacts. Les morsures reprennent et montent en intensité. Je sais qu’il me faudra pourtant aller plus loin. Je sais qu’il lui faudra taper plus fort, qu’il me faudra aussi connaître une douleur plus vive encore, une pure et unique douleur, presque insupportable, pour lâcher prise. Mes fesses s’échauffent au rythme du fouet, les coups répétés les rendent de plus en plus sensibles. 

La douleur devient cuisante. Il n’y a plus qu’elle. Obsédante. Je suis consciente de quelques cris qui m’entourent mais à ce moment-là plus rien n'existe. Ma bouche s’entrouvre, j’entends un léger souffle en sortir. Mes fesses ondulent légèrement, certains coups trop douloureux me donnent envie de réclamer un répit, même quelques secondes, juste pour me recentrer et accepter à nouveau le fouet. Mais j’ai beau essayer de me dérober, de tourner mon corps ou de m’éloigner de la croix, mes poignets attachés me retiennent. Maître poursuit, peut-être sans comprendre (ou par choix) qu’il me faut un instant pour souffler. Pour toute réponse à la morsure brûlante du fouet, je me dandine, replie parfois une jambe après un coup sévère. Les coups claquent dans un bruit strident. Les « coups de Maître » ne claquent plus uniquement dans l’air, ils heurtent avec force mon corps. Mon souffle se mue en cris. Presque libérateurs, de ce moment tant attendu. Je suis à Lui, infiniment à Lui. Je cède. Mon corps Lui appartient. Mes genoux ploient sans que je puisse les retenir, mes jambes se mettent à trembler. Je sais ce que cela veut dire. Je connais, tout comme Lui, l’état dans lequel je me trouve. Je m’approche de cette porte dont il est rare de trouver la clé. Je ne sais pas si elle s’ouvrira ou non. Je sais aussi que l’attendre ne rendra son accès que plus difficile, comme un orgasme si attendu qu’il en devient inaccessible. Quoiqu’il se passe ensuite, il me faut être dans l’instant. Dans ces coups cuisants et brûlants, dans une redoutable douleur qui progressivement ne devient plus aussi insupportable. Elle fait mal et, pourtant, sans savoir pourquoi, je l’aime à la fois. Maître ne s’arrête pas, Il ne cesse jamais ses coups. Quelques coups de Maître dont je n’ai pas vraiment de souvenirs s’enchaînent, claquent, mordent. Je me mets à crier, fort. Je bascule. Mon corps craque. La libération est venue. La porte s’est ouverte. Je ne suis plus que sensations, tremblements, plaisir, abandon. Le monde autour de moi a totalement disparu. Plus rien n’existe. Je suis seule. Je ne sais plus si les coups cessent ou continuent. Sans doute se sont-ils arrêtés car je me souviens avoir demandé à Maître de reprendre par la suite et c’est ce qu’Il a fait. Puis il m’a détaché car le sang commençait à goutter sur mon mollet et sur le sol. Je me suis blottie dans ses bras. Presque insatiable, je Lui ai demandé de me fouetter encore, de l’autre côté, face à Lui, dans une inexplicable soif d’encore. Le fouet a impacté ma poitrine, mes tétons… La douleur est revenue et Maître a dit que c’était assez. Les fesses gonflées, brûlantes et striées de rouge, le bas déchiré par un coup particulièrement douloureux, nous avons donc fait une pause. De quelle manière, je ne sais plus, j’ai oublié ce qu'il s’était passé après.

Un peu après, l’idée de la suture est revenue à moi. Certes nous n’allions pas faire de suture de l’intimité ce soir-là mais Maître avait tant aimé la couture des seins. Me voilà donc allongée sur la croix noire en bois en ayant pris soin de déposer un drap de bain sur celle-ci afin de ne pas la tâcher de sang. Je m’y installe seule, monte, descends, peine un peu à trouver la bonne position et à ajuster le petit coussin (le grand luxe !) pour ma tête (merci à la soumise qui est gentiment venue m’aider). Maître commence la couture des seins sans cette fois dissimuler les tétons mais plutôt en se concentrant sur l’aréole, Il passe également quelques fils au milieu des seins. Mélange entre détente et crispation, je suis tout sourire lorsque je vois, à la fin, le visage de Maître.

Rassasiés et fatigués par toutes ces émotions, nous nous sommes ensuite posés et avons observé les jeux autour de nous : barbelé, cravache…

La nuit fut difficile, presque blanche, chaque mouvement ravivant la douleur du fouet mais pas seulement ! Je ferai sans doute un autre article pour expliquer ce qui s’est passé.

Le quotidien a désormais repris son cours mais cette soirée a ravivé notre lien. La position assise ou allongée me fait penser à Maître même lorsqu’Il n’est pas présent. Les stries rouges ont laissé place aux hématomes bleutés. Je me laisse porter par les souvenirs de cette soirée, la chaleur humaine, la convivialité et la beauté des échanges.

Merci à tous d’avoir contribué à la réussite de cette magnifique soirée. Nous avons hâte de vous retrouver !

Merci à nos amis pour leur accueil toujours aussi chaleureux, leur tendresse et leur dévouement pour organiser ce moment hors du temps.

Merci à Vous, Maître. Quel bonheur de Nous retrouver dans une telle intensité. Sentir la puissance de Notre Lien comble de bonheur Votre esclave. Une nouvelle page s’écrira bientôt pour nous.

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Commentaires

  1. Bonjour Anaëlle, j ai beaucoup apprecie la description de cette soirée forte en emotion pour toi .
    J avais l impression d y être.
    Merci d avoir partagé, la remise de collier et ton ressentis sur tous ce que tu as vécu.
    Bisous Anaëlle

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    1. Bonjour Chloé,

      Merci pour ce retour, je suis ravie d'avoir réussi à te faire partager cette si belle soirée.

      A bientôt,

      Bises
      Anaëlle

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  2. Bonjour Anaëlle,

    Quel plaisir de te lire à nouveau. Et comme toujours, tu réussis à merveille à nous faire ressentir toutes tes émotions, c'est tellement agréable et ça suscite l'envie d'y être!

    Voir que votre relation est toujours aussi forte malgré les aléas de la vie vanille est également une promesse pour moi que tout est possible...

    Je vous souhaite le meilleur pour votre vie future, votre lien est tellement fort que rien ne pourra le détruire. C'est magnifique.

    A bientôt, si tu veux bien présenter mes respects à Maître Phénix. Beau week-end à vous deux.

    esclave papillon

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    Réponses
    1. Bonjour Papillon,

      Je te remercie pour tes vœux. Les doutes et questionnements sont rapidement balayés lorsque nous nous retrouvons. Il n'existe alors plus que nous, notre petite bulle et cette connexion si intense qui semble de jamais avoir disparu.

      Comme tu le dis, tout est possible, il faut juste savoir faire preuve de patience durant certaines périodes et continuer d'y croire.

      Je vous souhaite également de vous épanouir tous les deux, de faire de belles rencontres et de vous épanouir dans de si jolies soirées (qui sait, peut-être serons nous amenés à nous y rencontrer).

      Mes respects à ton Maître,

      Belle fin de journée,
      Anaëlle

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  3. Un week end chargé en émotions: revoir nos amis qui nous sont chers, participer et être témoin de la remise de collier par Maitre DW à emy et puis se retrouver, nous, simplement nous.
    Pouvoir jouer ensemble, d'abord avec un peu de badine mais beaucoup de complicité puis, dans notre une bulle, une séance de fouet sans précédent où je t'ai amenée plus loin que jamais, où tu as fait ma fierté en acceptant le fouet et en finissant par lâcher prise et en demander encore et encore.
    Nous étions deux, juste deux, et pourtant avec toutes ces personnes qui ensuite sont venues nous voir pour parler de ce moment hors du temps, hors du lieu dans lequel nous nous trouvions, ce moment à nous, mémorable (et pas uniquement pour les marques que tu portes toujours aujourd'hui) et si fort.
    Beaucoup ont été impressionnés ou même admiratifs devant le don de ton corps à ton Maitre, ton abandon total à ton Maitre, et moi le premier!
    Deux séances de suture relatées dans ton texte. Depuis le temps que je souhaitais le tenter, le début de nouvelles pratiques, de nouvelles expériences à partager qui lieront :-) plus encore notre relation et nous permettront d'aller plus loin encore, ensemble.
    Chaque séance, chaque moment partagé et passé à tes côtés sont des moments de bonheur et de plaisir.
    Merci pour ton abnégation, ta soumission, cette complicité et cette confiance sans lesquelles rien ne serait possible et merci pour ces moments si forts vécus ensemble.
    Ton Maitre qui t'aime

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    Réponses
    1. Merci Maître de croire toujours en nous et de me permettre de retrouver avant tant de facilité ma place et ce qui m’est si cher dans la soumission.
      Vous offrir mon corps, oserais-je dire sans limite (bien qu'il soit sous couvert de votre bienveillance) est un véritable plaisir.
      M'abandonner à Vous. Ne plus penser. Céder à l'ivresse de Votre fouet. A vos bras qui m'entourent.
      Je ne m'attendais pas à ce que ce mois soit si riche pour notre vie de Maître et esclave, des moments hors du temps, de si beaux partages, des expériences nouvelles, notre lien encré dans nos peaux... L'impression simplement d'être parfaitement connectés et porté par un doux nuage.

      Votre esclave s'épanouit chaque jour à Vos côtés emportée par la passion que nous avions retrouvé lorsque nous nous étions trouvés.

      Vivre maintenant, Vivre pour nous, Vivre nos plaisirs, désirs, folie... ensemble.

      Que c’est beau de Vous/Nous retrouver !

      Votre esclave si heureuse quand elle est à Vos pieds.

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  4. Il ne faut vraiment pas s'aimer pour accepter qu'un homme porte atteinte à son intégrité physique et psychologique. Cela n'a rien à voir avec de l'amour . Ouvrez les yeux avant d'être détruite sur tous les plans.
    Une ancienne soumise.

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    Réponses
    1. Bonjour,

      Votre signature "ancienne soumise" me laisse penser que vous parlez avec votre propre expérience qui vous a peut-être fait souffrir par le passé.

      Cependant chaque histoire est différente. La nôtre dure depuis plus de 20 ans (de longues années vanilles mari et femme avant de faire nos premiers pas dans le BDSM), donc de l'amour je peux vous assurer qu'il y en a.
      Il s'agit d'une relation consentie et réfléchie qui nous a amené à évoluer ensemble, au cours de ces presque 6 ans de BDSM.
      A aucun moment il n'est question de porter atteinte à mon intégrité psychologique (les blessures psychologiques sont assurément les plus longues à guérir et Maître ne s'aventure jamais sur ce terrain qui pourrait laisser d'indélébiles cicatrices) ni à mon intégrité physique.
      Jamais je n'ai ressenti la moindre violence bien au contraire, derrière chaque séance, même difficile, notre Lien transpire d'Amour et de complicité.

      Je suis consciente que notre histoire n’est pas celle de toutes les soumises. Votre mise en garde aidera certaines femmes qui n'ont pas la chance d'avoir trouvé un Maître qui ne pense pas juste qu'être Maître c’est avoir tous les droits sur une femme au risque de la détruire. D'ailleurs ces hommes là ne sont que des profiteurs, manipulateurs. Mais malheureusement il y en a aussi.

      Au plaisir de vous lire,
      Anaëlle


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  5. J'ai eu rarement l'occasion de lire un texte d'une telle intensité !
    Vous avez admirablement décrit ces moments d'exaltation si rares, si raffinés et tellement intimes !
    J'ai été ému, impressionné, admiratif !
    Vous avez, vous et votre Maître une magnifique relation.
    Tous mes remerciements pour nous en faire partager ces fragments étincelants, avec sincérité et un réel talent !

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    Réponses
    1. Bonjour,

      Votre commentaire m'a tout particulièrement touchée si bien que je peine à trouver les mots pour vous répondre. Alors tout simplement, un grand merci pour vos compliments qui me vont droit au cœur.

      Je vous souhaite une belle soirée,

      Anaëlle

      Supprimer
  6. Bonjour Anaëlle ,


    Je vais commencer par m'excuser pour cette si longue absence sur votre blogue .

    Donc comme j'ai cru le comprendre ce f ut unes soirée riche en émotion et en sensation , une soirée comme on aime les vivres quand tout est parfait , quand l'alchimie se fait .

    J'ai une petite question ( ou j'ai mal compris ) , je ne sais pas , Vous parlez à un moment donné , que vous avez échangée sur une pratique que vous ne connaissez pas ! Vous parliez de la suture du sexe ou autre !?

    Je vous souhaites encor beaucoup de moments de partages , aussi intense et aussi riche en émotions , qu' il puisse vous emmener aussi loin ........ dans ce monde qui n'appartient qu'a vous .


    Bonne soirée à Vous deux ,



    Pierre ,

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Pierre,

      Concernant la pratique il s’agissait d'une manipulation d'aiguille posée dans le dos, une ficelle est placée autour et on tire sur celle-ci pour soulever la peau par vague. Difficile d'expliquer par écrit ! Je ne sais pas si vous arrivez à visualiser la scène. C'était en tout cas à la fois instructif et curieux à voir.

      Bonne journée,
      Anaëlle

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  Le week-end dernier, nous étions invités au mariage bdsm d'amis très chers. Deux soirées hors-normes où nous avons eu l'honneur d'assister à une cérémonie de la rose et au marquage au fer mais où nous avons également eu l'opportunité de nous retrouver. Voilà déjà plusieurs mois que la date est fixée. Nous ne pouvions bien sûr pas manquer ce moment si fort de leur vie. Contrairement à l'accoutumée, Maître n'a pas choisi mes tenues avant notre départ. Tant pis pour la valise qui n'en fut que plus chargée puisque j'ai emporté bien plus de tenues qu'il ne m'en fallait. Nous sommes arrivés la veille de la première soirée pour aider à la mise en place du mobilier et profiter davantage de nos amis que nous ne voyons que trop rarement. Ce fut également l'occasion de retrouver des personnes que nous n'avions pas vues depuis longtemps. Cela fait une éternité que nous n'avions pas revu la plupart d'entre eux mais également plusieurs mois q

Huit ans

  Huit ans ! Voilà huit ans que nous avons découvert ensemble le BDSM. Je garde le souvenir intact de notre découverte, des premières sensations où, attachée, j’étais à son entière disposition. Une période où nous avons pris nos places sans imaginer un seul instant que huit ans après le bdsm ferait encore partie de nos vies. Mariés depuis de nombreuses années, cela nous a permis de nous redécouvrir, autrement, d’apporter un souffle nouveau à notre relation, une intensité différente de celle connue jusqu’alors, une passion nouvelle, une complicité encore plus forte, une ouverture aux échanges gardés secrets. Des expériences que nous n’aurions jamais imaginé vivre en tant que couple marié mais aussi une progression dans des pratiques que nous n’aurions jamais pensé explorer. Je me souviens encore d’une de nos premières séances où mari et Maître cherchaient un équilibre et où Maître s’étant laissé emporter m’avait dit « je ne pensais jamais aller aussi loin ». J’étais sa femme et il