Voilà bien longtemps que je ne suis plus venue ici, plus d'une demie année. J'écris bien moins qu'avant, c’est vrai, j'en profite au passage pour remercier les quelques personnes qui prennent encore de mes nouvelles et que je rassure au passage "tout va bien".
Cela fait désormais plus d'un an que nous nous sommes lancés dans un énorme projet de vie et de cœur dont je vous ai déjà tant de fois parlé et pour lequel nous nous retroussons les manches chaque jour.
Un projet de rénovation énorme ou devrais-je dire hors norme. Si nous voulons avancer, nous n'avons d'autre choix que de nous donner à fond. S'investir sans compter, travailler encore et encore du matin au soir, sept jours sur sept. Les loisirs sont moins présents il est vrai (le temps d'écriture en fait partie), notre relation Maître/esclave s'en trouve temporairement modifiée, mais c’est un travail passionnant.
J'ai mille choses en tête : le quotidien, les achats relatifs aux travaux, à la déco, toutes les possibilités offertes par ce lieu magique. Je déborde d'idées, de projets... Je me projette dans l'avenir. Mon plus grand défaut est sans doute de penser sans arrêt, je ne sais pas me mettre sur "pause", les nuits sont courtes et il est rare que je me lève sans me sentir encore fatiguée.
Nous vivons ensemble 24h/24 mais sommes souvent accaparés par nos tâches. Les rituels quotidiens sont là, quelques instants volés par ci par là aussi pour entretenir notre lien mais cela impacte inévitablement notre manière de le vivre. Le rythme est différent, nous n’avons plus ce moment où l'on se dit que la semaine est finie, que l'on va pouvoir se vider la tête pour profiter du week-end...
Notre projet fait partie de nous, tout le temps. Je suis autonome dans mon travail, Maître l’est dans le sien. Je me montre souvent exigeante pour obtenir un résultat proche de celui que j'imagine ce qui peut générer quelques tensions et j'ai tant de choses en tête que j'oublie parfois de profiter pleinement de certains moments à deux.
J'ai parfois l'impression de ne plus ressentir les choses de la même manière et pourtant... ce que j'ai ressenti ce matin m'a prouvé le contraire.
Partage d'un moment intime à deux dont je tairai les détails car là n’est pas l'important. J'étais bien, peu à peu mon esprit se vidait pour vivre l'instant présent : être avec lui, excités et complices. Les orgasmes se sont enchaînés puis sans que je ne comprenne pourquoi et sans rien analyser je suis partie loin, très loin. Je me suis totalement abandonnée à lui, plus rien ne comptait. J'étais là et ailleurs à la fois. J'ai ressenti ce que je ne n'avais pas ressenti aussi fortement depuis longtemps : l'appartenance à un point qui m'a totalement bouleversée.
Quelques mots me vinrent en tête, de petites phrases, je devais les lui dire alors quelques mots ont soudain franchi mes lèvres sans prendre le temps d'y réfléchir"Votre esclave est là Maître". La formule était simple, spontanée, sans recherche de formulation élégante mais chargée de sens. Sans artifice, simplement dans l'authenticité. Il m'a répondu "Je le vois. Ton Maître est là aussi.". Je n'en avais aucun doute, je le ressentais. Nous étions connectés l'un à l'autre tant sur le plan physique que mental. J'étais à Lui. Je retrouvais des sensations oubliées, je retrouvais ce à quoi il m'arrivait parfois de penser avec une pointe de nostalgie, avec la même intensité que lors de séances passées. Troublée de voir à quel point tout cela était encore moi, intact.
La chaleur irradiait mon corps, sans y réfléchir je criais "vert" (j'en veux plus). A la lecture Maître de cet article Maître m'a dit que je n'avais rien dit, quoiqu'il en soit c'est ce que je désirais. Je voulais pleinement profiter de cet instant précieux. Sa main a glissé sur ma gorge, une gifle pour que je lui rappelle mon numéro d'esclave., il a pris possession de moi. Mon esprit était dans l'attente d'entendre sa voix m'appeler comme je l'entendais à l'intérieur de moi. Alors je lui ai demandé de me dire mon prénom, sans préciser lequel. "Anaëlle", il ne m'a jamais appelé ainsi, c'est un prénom qu'il n'utilise que pour parler de moi à ses amis, il m'a toujours nommée "esclave" dans l'intimité. Mais l'entendre m'a submergée d'émotion, les larmes ont coulé le long de mes joues tant ce que je ressentais à l'intérieur était fort. Je lui ai dit que j'étais à Lui, Son esclave. Je lui ai dit à quel point je ressentais mon appartenance. Tellement fort ! A Lui ! Prête à Le servir et Lui obéir. Si bien ! Dans la plénitude ! Une envie de rester dans mon monde, sur mon petit nuage, une envie de Le remercier et de Lui faire plaisir par de petites attentions comme la préparation de son petit déjeuner le service à genoux du café...
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti aussi puissamment ma condition. Presque inexplicable avec les mots mais si puissante à l'intérieur.
Mon esclave, Anaëlle
RépondreSupprimerQue pourrais je ajouter si ce n'est que ça fait tellement de bien de se retrouver, pour ce moment de partage, de complicité, de nous.... qu'on voudrait faire durer "non stop"
Quel plaisir de te relire également, toujours aussi bien écrit et sincère.
Merci mon esclave, je t'aime
Ton Maitre (de retour aussi!)
Quelle Joie de lire ces mots si empreints d'emotions et de plaisirs partagés. L'Amour de l'esclave envers son Maitre y est Sublimé et la fierté du Maitre envers son esclave tout à fait lumineux et transparent.
RépondreSupprimerLongue route à Vous deux et bon courage pour la continuité de la rénovation de ce lieux si magique
Oupss j'ai oublié de signé le message précédent...
RépondreSupprimerDonc
Bises et Respect a Vous.
Plume Colombe
Bonjour Anaëlle ,
RépondreSupprimerEnfin ........... Enfin de retour sur votre blog !
Comme à mon habitude , j'ai versé ma petite larme en lisant vos quelques mots si chargé d'émotions . Je l'ais lu plusieurs fois et à chaque fois la petite larme à roulé le long de ma joue . Ca fait tellement plaisir de vous retrouver , ensemble , uni , comme si il n'y avait jamais eu de " coupure " .
VIVEMENT LA FIN DE VOS TRAVAUX !!!
Je vous souhaite tout le bonheur du monde , dans votre nouvelle vie , dans votre petit coin de paradis .
Pierre ,
Arrrhg, ça bugge ! Tu pourras supprimer les commentaires précédents stp ? Merci !
RépondreSupprimerJe disais donc... Ah ma belle, quel plaisir de te retrouver ici, et quel plaisir encore plus grand de ressentir ce bien-être, cette sensation d'appartenance totale après tant de questionnements légitimes. J'ai l'impression de ressentir ton bonheur à distance à travers tes mots, je suis tellement heureuse pour vous.
Je t'embrasse très fort, mes humbles respects à Maître Phénix et à très vite !
Tendrement,
élerinna, kajira d'Elendil