Accéder au contenu principal

L'appel (écrit par Marie, soumise de Laurent)

Photo d'illustration Freepik

Le 18 juin 2021, L’APPEL, oui ce jour j’ai répondu à l’appel, non pas celui de la résistance de la rébellion et du soulèvement du peuple. Mais l’appel à la confiance, à l’abandon, aux plaisirs et aux découvertes.  L’appel au dépassement de mes peurs, de ma honte et de mes doutes. Doutes qui ne m’ont pas quitté de la journée, qui sont à l’origine de regrets.

L’appel d’Anaëlle qui me fait l’honneur de vouloir me lire, et de vous partager mes mots sur son blog.

 Moi c’est Marie, soumise de Laurent, Dominant Encordeur. Notre relation est récente, et pourtant, c’est la plus profonde et aboutie de tous mes essais BDSM passés. J’ai accepté qui j’étais il y a 7 ans, plusieurs rencontres quelques belles aventures, mais beaucoup d’errances et de déceptions…

Anaëlle et moi échangeons depuis des années, j’ai appris et rêvé en lisant ses mots, d’abord une correspondance par mail, de plus en plus longs et profonds, mes questions, ses réponses, son expérience, sa force et son courage, puis une rencontre : je découvre la femme, la soumise, nos points communs, notre relation m’a amené où je suis aujourd’hui, à genoux aux pieds de Laurent devant Maître Phénix. Je le lui (Laurent) dirai plus tard mais de tout ce que j’ai vécu lors de notre moment à 4, celui-ci était le plus fort, parce que je pense trop surement.  Sans Anaëlle, maitresse de maison qui avait beaucoup à faire, m’installer aux pieds de Laurent devant un autre dominant, un Maître, j’ai ressentie pleinement ma condition, et la fierté de l’assumer, plus qu’être soumise, je suis fière d’être le choix de Laurent.

 Cette rencontre en mode « soumises », on en parle depuis longtemps, Laurent a concrétisé les choses en Mars pour mon anniversaire… autour d’un diner, juste un repas, lors de cette soirée, il y a eu beaucoup d’envies, de frustrations, aucune concrétisation, c’était partie remise…à aujourd’hui…18 juin 2021. Une date un peu précipitée, un appel de la vie, un déménagement, une nouvelle maison encore plus de kilomètres entre nous. Si on se voyait pour se dire au revoir ? 

 Aujourd’hui, comme toujours j’ignore tout de ce qui va arriver, seuls Maître Phénix et Laurent détiennent le secret. Je le gère bien, j’aime les surprises, je me sens privilégiée, je sais le temps que cela leur demande « d’accorder » nos modes de fonctionnement, tout en respectant les limites et envies de chacun, un royal casse-tête que je ne leur envie pas, et pour lequel je les remercie.

Quelques SMS échangés entre soumises le matin, des consignes/conseils, j’appellerai ça « l’étiquette » :  un ensemble (peu, ils ont été gentils) de codes à appliquer sous peine de punition ; de la bienveillance et des encouragements. Me voilà prévenue, et le stress se mue en angoisse !

C’est décidé, je vais observer Anaëlle, et autant que possible, faire comme elle.

 C’est « l’avant », ça fait partie du jeu.  Je n’en n’avais pas conscience, mais oui, jusqu’alors cet avant me pesait, il était inutile, je voulais vite arriver à l’instant T où tout commence. En fait je suis de celle à tout vouloir vite, la patience n’est pas ma plus grande qualité. Mais ce jour-là, j’ai eu besoin intellectuellement de rationaliser, de prendre le temps, cet « avant » un moment de moi à moi, je me revois avec Laurent seuls, un arrêt sur image, à genoux sur mon coussin, me dire pourquoi je suis là, ce que je veux, et me rappeler que je suis en sécurité. Entre nous j’étais toujours aussi stressée, mais plus sereine presqu’impatiente.

 Je regarde ce couple si uni et fusionnel, chacun dans son rôle, ils prennent soin l’un de l’autre, je ressens la puissance de leur lien, je suis admirative, Anaëlle sert une coupe, avec grâce le sourire aux lèvres et les yeux brillants. Maître Phénix ne cache pas sa fierté et sa satisfaction. Ils sont simplement beaux et heureux, ça force le respect. (Vraiment les vanilles se privent de plaisirs simples^^) 

L’ordre de Laurent de faire de même me ramène à la réalité, et j’essaie de faire aussi bien que mon modèle du jour, je ne renverse rien, objectif atteint ! Je crois même pouvoir affirmer que mes mains n’ont pas tremblé.

Lors du repas, j’observe, je me dis que si je fais comme Anaëlle, je ne ferai pas d’erreur. Je prends confiance, et ma curiosité prend le dessus, je questionne Maître Phénix, qui me partage son expérience, son savoir, sur un sujet qui ne manque pas de piquant : les aiguilles. Je ne suis toujours pas tentée, j’ai encore peur, mais ma curiosité est satisfaite.

Je ne suis pas habituée aux usages de l’art de la table, même si j’aime ce raffinement, obéir à Maître Phénix de Lui servir un verre de vin…  J’ai besoin d’aide, je Lui demande sans aucune forme je crois, Il me guide à nouveau, sous le regard bleu de Laurent. A cet instant la communication non verbale fait tout. Il (Laurent) sourit.

Maître Phénix apprécie mon application, et Laurent ajoute que je suis toujours ainsi à vouloir bien faire ; sur l’instant la petite Marie de mon cerveau saute partout.

 Le temps de me changer, de passer une tenue plus appropriée aux jeux, sans être dénudée, la robe laisse entrevoir mon corps, elle suggère plus qu’elle n’expose. Mon corps est loin des standards de beauté de l’époque, à la Renaissance par contre, j’aurai été une « bombasse » ou une sorcière à bruler, comme quoi il faut passer outre les dictats des magazines, je le sais, mais c’est difficile à admettre.  Le doute est toujours présent.

Dans ma soumission je ne porte pas de bijou, ils ne sont pas tolérés par Laurent qui les jugent dangereux dans notre pratique du Shibari. Ma marque de soumission est ailleurs. Et son emprunte est avant tout cérébrale, en plus de celle des cordes sur mon corps.

 Quand je rejoins la pièce de vie de la maison, cette dernière est devenue pièce de jeux, tout a changé, l’ambiance des bougies, l’intimité des rideaux fermés, et 2 coussins au sol. J’ignore ce que je dois faire.

Je reste sur le pas de la porte, hésitante, j’observe encore, je doute toujours…. les fouets, martinets et autres badines sont disposés partout dans la pièce. La musique, un fond sonore, des cordes je crois. C’est apaisant.

Laurent m’ordonne de me déchausser. Voilà, c’est ma marque de soumission, pieds nus, à sa demande, quand il le désire, peu importe l’endroit ou la foule autour de nous, ainsi que la météo. Telle une esclave du temps passé (que je ne suis pas), je suis pieds nus, à chaque pas, les sensations sur la plante des pieds me rappellent que je fais cela par soumission envers lui, je lui donne le pouvoir sur moi, et j’accepte son autorité.

Marie, le jeu commence.

 Laurent maitrise les cordes, dans celles-ci je m’évade, commencer par un Shibari c’est ce qu’il me fallait, je suis plus détendue. Enlacés Maître Phénix et Anaëlle nous regardent, égoïstement, je ferme les yeux ou je fixe Laurent, un gros besoin de créer ma bulle. Il m’encorde le visage, on pratique cela depuis peu, c’est la première fois…en public… je respire plus fort, ma main et les cordes me cachent la vue. J’aurai dû en profiter quand je pouvais, je regrette maintenant de ne plus voir.  J’ignore qui a fait quoi et comment, Laurent me décrit, ils sont 3 à s’occuper de moi, Anaëlle me caresse, elle a les mains chaudes, elle n’hésite pas. C’est très rassurant. Sa douceur mêlée au claquant des martinets, c’est bon, je suis finalement heureuse de ne rien voir, pas de honte à l’idée de l’image que je renvoie.

 Depuis plusieurs semaines, Anaëlle rêve de me faire découvrir la badine, la soirée de mon anniversaire, n’a rien arrangé bien au contraire : ma spontanéité, mon côté moqueur, ont attisé son désir… En ce 18 juin, mes fesses ont répondu à l’appel de la badine d’Anaëlle. C’est bon, j’ai adoré, un mélange de douceur douleur, crescendo aucune précipitation, comme si nous avions tout le temps.

Je suis curieuse des relations lesbiennes, j’y ai gouté un peu ce vendredi, je me suis laissée faire surtout parce que je n’ai rien osé entreprendre, aujourd’hui je le regrette tellement.

Nous avions parlé du fouet, instrument emblématique des relations BDSM, les voir, je n’imaginais pas ça aussi « grand », les voir en action, réfugiée dans les bras de Laurent. Suis-je folle de comparer une séance de fouet, à une danse, une valse à 3 temps? Il enroule, lance, elle ondule et expire, et ça recommence, en rythme et en cadence…

Maître Phénix caresse et lâche le fouet, les gestes sont répétitifs, d’une précision incroyable. Et ma belle Anaëlle, qui danse sous les coups, elle se déhanche, sur place, ne bouge pas, sans ordre, elle prend position, debout les mains sur la tête, sure d’elle, à cet instant, 2 mètres les séparent, et pourtant je ressens qu’ils ne font qu’un, sans se voir, juste par le corps et le souffle, Anaëlle en demande plus, plus vite et Maitre Phénix satisfait son esclave ou s’amuse à la faire patienter. Parfois, je détourne la tête, comme pour leur laisser leur intimité. Quand soudain un cri de libération, brut, sans préliminaire, tout s’accélère ou tout s’arrête, mais pour eux tout commence. Je crois vivre un moment irréel.

Toujours dans la découverte et le partage, Maître Phénix fouette l’air, et le bruit me fait reculer, mes larmes coulent. Je pleure. Je m’excuse et demande pardon.  Sur l’instant je culpabilise, si je n’en n’avais pas parlé, Anaëlle n’aurait pas eu mal. Aujourd’hui, après réflexion et repos, j’analyse mes larmes : elles sont la preuve de mon lâché prise, de ma confiance et de mon abandon, je me laisse porter. Main dans la main, entre Anaëlle et mon dominant, Laurent, qui ne m’a jamais quitté des yeux, à observer toutes mes réactions, Maître Phénix me fera gouté de son fouet, il m’expliquera son fonctionnement. En prenant le temps. MERCI.

 Il est l’heure, notre moment touche à sa fin, mais on ne peut pas se quitter comme ça, comme le feu d’artifice, j’ai entendu claquer le fouet mais je n’ai pas vu le feu dans le ciel.

Soit, nos hôtes vont m’enflammer, découverte du Fire Play. Je ne sais rien de ce qui m’attend, je ne vois rien, allongée sur le ventre, presque nue. QUELLE EPREUVE, mon corps ma peau ma nudité ! C’est la main de Laurent sur ma nuque, ferme et réconfortante, la puissance de la communication non verbale encore, ses mots ses encouragements qui feront que je ne pose pas de question, je vous laisse mon corps, mon esprit, en toute confiance. Certains disent d’une femme qu’elle est chaude, moi j’étais une soumise enflammée. Quelle ironie, le phénix qui renait de ses cendres, aujourd’hui, il a allumé la flamme, pour faire naître des envies, de plus et d’encore.

 Beaucoup de découvertes de réponses de questions et d’apprentissages à poursuivre ; c’était une première, un au revoir, qui a tout son sens, je souhaite les revoir bien évidemment ! Je ferai tout pour rendre Laurent fier, à nouveau, le voir dans ses yeux, mais l’entendre aussi ;   et je serai fière de montrer ma progression à Anaëlle et son Maître.

 Aujourd’hui, j’ai compris que mes doutes sont mes ennemis, ils me freinent et me trahissent. J’ai acquis qu’il est bon de prendre son temps, surtout que celui-ci est relatif.

 Je n’ai pas assez de Merci pour toi ma belle, entre les moments partagés, le texte publié et tout ce que tu fais pour moi et avec moi, depuis des années…

Sur tes conseils je ne vais pas être sage, et le père fouettard m’enverra surement sa fille Anaëlle avec la badine magique d’ici la fin de l’année.

A Vous Maître Phénix, comment exprimer mon profond Respect, et mes remerciements pour cette merveilleuse après midi ensemble, les découvertes et les réponses apportées. MERCI. Entre Mars et Juin, je pense avoir montré une autre facette de ma personnalité, seuls les larmes sont une constante chez moi.

Au grand plaisir de Vous revoir !

Petite démone, je gouterai peut-être à nouveau aux feux de l’enfer, après tout, je suis la Muse du Diable, et je me plais dans son Lux Shibari. MERCI, être à tes pieds est un honneur, te rendre fier mon objectif.

  A vous, lecteurs, merci de m’avoir lu.

 Marie,  soumise de Laurent

Commentaires

  1. Ma belle,

    Laisser écrire sur mon blog une autre que moi pour relater une séance partagée ne m'avait jamais traversé l'esprit. Et pourtant, cette proposition est venue naturellement à la fin de notre séance. Un petit cadeau connaissant ton plaisir à écrire mais également un cadeau que tu me fais en m'offrant tes ressentis et émotions.
    Merci pour ce magnifique récit que j'ai pris plaisir à lire et relire. Une première mais pas une dernière. En se donnant les moyens... et puis tu as tellement aimé la badine qu'il serait dommage de t'en priver !

    Merci à tous les deux pour ce très beau moment de partage.

    Au plaisir de vous retrouver bientôt,
    Anaëlle

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ma belle de ta confiance pour ce texte. Le reste...en privé ��

      Supprimer
  2. Merci d'avoir partagé ce Magnifique récit Anaëlle.
    Si tout le monde pouvait être aussi bienveillante que vous, il n'y a pas meilleur guide qu'un couple tel que le votre, votre expérience, votre alchimie fait que tout est beau dans ce récit même le plus redouté des instruments (le fouet) fini par donner envie de l'apprivoiser.
    Belle expérience qu'à vécu Marie
    Merci à elle pour pour ces mots.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Nathalie, d avoir pris le temps de lire et de commenter

      Supprimer
  3. Merci beaucoup d´avoir partagé ce moment magnifique.

    RépondreSupprimer
  4. Un récit plein d'émotions, je ne me lasse pas de lire. J'avoue t'envier sur certains passages notamment le fouet. Je sais que tu as été comblée et épanouie pour cet appel dont tu te souviendras comme haut en couleur et chaleur😊.
    Nous n'avons pas pu vous rencontrer Maître Phénix et Anaëlle mais je lis ce blog depuis un petit moment, j'admire votre complicité.
    Merci à V/vous pour ce partage.
    Aux plaisirs
    Cléa, soumise de Monsieur T.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un jour peut être, après tout mon anniversaire revient chaque année ��

      Supprimer
  5. Bonsoir,

    Un très beau texte, qui exprime parfaitement ce que Marie a découvert.
    Son Maître doit être fier d'elle.
    Et la badine est un très bel outil. CInglant à souhait.
    Marie méritait de la découvrir.
    Merci à vous deux.
    ALain

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Monsieur. Sans parler pour Laurent....je peux répéter ses mots, oui il est fier et je suis comblée de ses mots, attentions et du chemin parcouru ensemble.

      Supprimer
  6. J'ai eu réellement en vous lisant l'impression d'assister physiquement à cette séance en spectateur.

    C'est bien sur grâce à votre qualité d'écriture mais c'est aussi du à votre totale sincérité et la superbe connivence entre vous trois qui transparait de manière si évidente dans votre récit.

    Merci d'avoir partagé ce très beau moment !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C est Anaelle qui a eu l idée...
      Merci de vos compliments, ce moment à 4 fut magique et j espère que ce premier ne sera pas le dernier.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Lire vos commentaires est une de mes récompenses. Je vous remercie de me laisser une petite trace de votre passage.

Articles les plus consultés

Deuxième soirée, séance et marquage au fer

Photo personnelle fournie par M. Apollo  De nouveaux invités sont arrivés au cours de l'après-midi. Ce soir, nous serons un peu plus nombreux que la veille. Nous attendons dehors et échangeons quelques mots avec de nouvelles personnes (dont une soumise qui lit mon blog j'en profite donc pour la saluer si elle repasse par ici). Malgré le début de soirée, la chaleur est encore très présente et toutes ces belles tenues ne sont pas très adaptées. Ce soir il n'y aura pas de dîner protocolaire. Une soirée libre au cours de laquelle se déroulera ce grand moment dont nous avons tous parlé : le marquage au fer. La mariée fit son entrée parée d'une tenue aussi élégante qu'extravagante, une tenue unique, à son image. Maître Apollo fit un petit discours et expliqua le déroulement de la soirée. Nous trinquons à leur honneur. L'ambiance est conviviale, nous discutons autour d'un verre avant de rentrer dans le château pour jouer. Nous y croisons un couple avec lequel nous

Soirée et cérémonie de la rose

  Le week-end dernier, nous étions invités au mariage bdsm d'amis très chers. Deux soirées hors-normes où nous avons eu l'honneur d'assister à une cérémonie de la rose et au marquage au fer mais où nous avons également eu l'opportunité de nous retrouver. Voilà déjà plusieurs mois que la date est fixée. Nous ne pouvions bien sûr pas manquer ce moment si fort de leur vie. Contrairement à l'accoutumée, Maître n'a pas choisi mes tenues avant notre départ. Tant pis pour la valise qui n'en fut que plus chargée puisque j'ai emporté bien plus de tenues qu'il ne m'en fallait. Nous sommes arrivés la veille de la première soirée pour aider à la mise en place du mobilier et profiter davantage de nos amis que nous ne voyons que trop rarement. Ce fut également l'occasion de retrouver des personnes que nous n'avions pas vues depuis longtemps. Cela fait une éternité que nous n'avions pas revu la plupart d'entre eux mais également plusieurs mois q

Récit d'une soirée BDSM privée

Soirée BDSM privée - Image Google    Samedi, quatre heures. Comme depuis plusieurs semaines, j’ai encore très mal dormi cette nuit. Lorsque la sonnerie insupportable du portable de Maître retentit, je le tiens déjà en mains pour l’éteindre au plus vite et Lui permettre de dormir quelques minutes supplémentaires pendant que je file à la salle de bain.  Nous y voilà ! Jour J. Des mois d’attente et d’impatience auxquels se sont ajoutés, depuis quelques jours, de terribles doutes.  Les soirées ont été quasiment inexistantes cette année, nous attendions donc ce moment d’évasion, cette soirée où nous pourrions retrouver notre bulle, coupés du monde, retrouver une intimité si souvent mise à mal durant la période du confinement et les vacances scolaires, sentir à nouveau vibrer intensément nos places et ressentir la puissance de notre Lien lors d’un week-end hors du temps. A cela s’ajoute l’envie de retrouver enfin nos amis que nous n’avons pas vu depuis si (trop) longtemps. Alors que faire ?!

Huit ans

  Huit ans ! Voilà huit ans que nous avons découvert ensemble le BDSM. Je garde le souvenir intact de notre découverte, des premières sensations où, attachée, j’étais à son entière disposition. Une période où nous avons pris nos places sans imaginer un seul instant que huit ans après le bdsm ferait encore partie de nos vies. Mariés depuis de nombreuses années, cela nous a permis de nous redécouvrir, autrement, d’apporter un souffle nouveau à notre relation, une intensité différente de celle connue jusqu’alors, une passion nouvelle, une complicité encore plus forte, une ouverture aux échanges gardés secrets. Des expériences que nous n’aurions jamais imaginé vivre en tant que couple marié mais aussi une progression dans des pratiques que nous n’aurions jamais pensé explorer. Je me souviens encore d’une de nos premières séances où mari et Maître cherchaient un équilibre et où Maître s’étant laissé emporter m’avait dit « je ne pensais jamais aller aussi loin ». J’étais sa femme et il

Petits mots doux - Partie 2

Avoir l'air vanille, réfléchir avant de parler, bien penser qu'il faut dire "tu", quelques "vous" m'échappent par réflexe mais heureusement personne n'y fait attention. J'attendais cette séance et je sais qu'elle aurait pu m'amener encore bien plus loin. Je suis frustrée par cet arrêt brutal et je ne peux m'empêcher de le dire à mon Maître, et encore j'ai eu la chance de jouir alors que lui non. Il lance quelques mots taquins et vient me voir parfois me voir pour m'annoncer la suite "Je vous baiserai ce soir", oui mais ce soir nous ne serons pas seuls, notre chambre est pile poil en face de la chambre d'amis où vont dormir mes parents. La soirée se termine, nous montons, la porte est fermée tout en restant entrouverte. Je me plie au rituel du soir. Je m'agenouille devant lui, les mains sur les cuisses, la poitrine offerte comme il le souhaite. Il me passe mon collier, mes bracelets en cuir attac