Accéder au contenu principal

Une semaine à deux - Premier jour

 On rembobine et on recommence.


Période de vacances, de moments en famille partagés qui bien qu'attendus et très agréables empêchent à la relation M/e de s'exprimer pleinement. Je m'égare, teste le Maître, transgresse volontairement les règles pour voir si le Maître est toujours là, attendant qu'il remette d'une main ferme son esclave à sa place. Les longues séances n'existent plus, les échanges doivent se faire silencieux pour ne pas réveiller les petites oreilles curieuses.
Je me demande si je retrouverai ma place. J'attends autant que je crains ce moment où nous nous retrouverons vraiment. Je doute de mes capacités à résister  la douleur. Tout me parait tellement amplifié. Quand Maître me claque les fesses, j'ai mal, bien entendu c’est supportable, mais je ne peux m'empêcher de penser à la douleur beaucoup plus intense provoquée par le fouet et je me demande si je serai encore en mesure de la supporter.

Et nous voilà sur le point d'entamer cette semaine particulière où la maison n'appartiendra qu'à nous. L'esclave se fait moins taquine car le jour approche, elle a peur que le Maître ne se réveille et la remette fermement à sa place comme elle le désirait. Au fond peut-être que cette "sagesse" montre combien sa place n’est jamais loin. Cette semaine à deux a commencé hier, lors d'un trajet en voiture.

Premier constat : la petite esclave que je suis se réjouit de passer tout ce temps avec son Maître. Quelques échanges sur ce que j'affectionne et ce que je redoute me donnent le sourire. Je me sens simplement bien assise à ces côtés. Maître s'est empressé de me mettre mon large collier de séance dès les premiers kilomètres pour donner le ton et je n'ai pu m'empêcher d'observer mon reflet dans le rétroviseur me trouvant belle ainsi parée.

Cette semaine sera plus intense Il me l'avait dit il y a quelques jours. Ses mots me donnent envie autant qu'ils me font frémir.

"Tu seras à moi 24h/24, 7 jours/7. Je commencerai doucement pour te réhabituer à la douleur".

Un rappel de consignes comme il n'y a plus d'enfant à la maison :  je devrai lui dire "Vous" tout le temps, et l'appeler "Maître" et pour la consigne vestimentaire on oublie désormais le soutien-gorge que je me suis empressée d'enlever à sa demande.

Un long trajet fait d'obéissance et d'orgasme et nous voici de retour chez nous. C'est entièrement nue que j'ai du me prosterner à Ses pieds. La journée a été fatigante et je ne m'attendais à rien ce soir, pensant que nous allions nous vautrer devant la télé mais Maître semble bien impatient.

Les cordes se serrent autour de ma poitrine, la bandeau recouvre mes yeux. Point de musique, nous sommes dans le silence de la chambre, l'esprit vide ou plutôt rempli de Lui.
Je me rends compte en écrivant que je ne me souviens plus vraiment de ce début de séance mais juste des émotions ressenties.

Maître m'a fait m'allonger sur le lit, un objet m'a griffée doucement puis j'ai compris. Le couteau s'est promené sur mes seins, mon ventre en appuyant plus fort. Je me tortille sous la lame. Maître me dit  à quel point il est aiguisé et qu'à ma place il ne bougerait pas trop. J'ai peur du sang mais à ce moment là je n'y pense pas, je me laisse juste porter par ce mélange de peur, d'excitation et de découvertes.

Sur le ventre, Maître appuie fermement la lame sur mes fesses, je la sens s'imprimer sur ma peau, je halète, mon souffle est saccadé, je ne le reconnais pas et ne tente pas de me contrôler. Je vis véritablement l'instant. Je n'ai plus le temps de penser à autre chose, je ne sens que la lame qui parcoure mon corps et me griffe. Mon esprit est enfin libre, aucune pensée parasite. J'aime la façon dont il me fait vibrer, j'aime avoir peur, j'aime sentir mes yeux s'humidifier sous le bandeau telle une délivrance.
La lame se fait plus douloureuse tandis que Maître inscrit son prénom sur mes fesses et me donnent plusieurs petits coups de couteau tout autour.
Assise sur Lui il me libère les yeux un instant pour observer l'acier sur mon sein et mon ventre. La lame laisse toujours derrière une griffure rouge, parfois quelques gouttes de sang.

Maître constate à quel point je suis trempée, je lui dégouline dessus et me demande de le baiser en lui disant ce que je suis. Dans un murmure je lui dis que je suis sa salope car j'ai l'impression que c’est ce qu'Il veut entendre. Il me repose la question plusieurs fois, je suis troublée, je ne sais pas si ma réponse est celle qu'il attendait. Oh si c'est bien celle qu'il attendait mais le ton ne lui convient pas, Il veut m'entendre le crier alors qu'avec cette chaleur, nous avons la fenêtre de la chambre grande ouverte. Peut-être est-ce une façon de me libérer... je me désinhibe pour lui donner ce qu'il attendait, terriblement excitée.

Maître m'utilise ensuite pour son plaisir, alternant baise et gorge profonde qui me donnent des hauts le cœur de plus en plus réguliers. Ce soir l'orgasme ne sera que pour Lui car il en a décidé ainsi. Je n'ai aucun regret et ne ressens aucune frustration car ce qu'Il m'a fait vivre est aussi puissant que le meilleu rdes orgasmes.

Je ne m'attendais pas à cette intense découverte, Maître m'ayant dit qu'Il commencerait doucement, de plus Il n'a jamais manifesté l'envie de vraiment tester le knife play. C'était incroyable et si surprenant ! Ça m'a rappelé bon nombre de sensations telle que la découverte des aiguilles à nos débuts où face à la nouveauté et la découverte de nouvelles sensations je vis le moment très intensément. C'était très fort !

Maître, que ça fait du bien de Vous retrouver ! Chacune des marques laissées sur mon corps me rappellent à Vous.



Commentaires

  1. Quel plaisir de te retrouver mon esclave!
    Je savais que ce ne serait pas long pour retrouver mon esclave … le naturel est bien là!
    UN avant gout de notre future Vie en 24/7, proches, très proches et complices, prêts à découvrir de nouvelles sensations, à franchir de nouvelles étapes.
    Cette séance de knife play en est une, franchie ensemble, qui nous a beaucoup plu … à refaire.
    Une "reprise" forte qui te prouve que même si tu ne le ressens pas toujours ton Maitre est toujours là …
    Je t'aime mon esclave, de plus en plus!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous avez raison Maître Vous êtes toujours là, je ne devrais pas en douter mais j'ai besoin de sentir fermement Votre place pour être à la mienne.

      Cette semaine passée ensemble fut magnifique. Tout me paraît tellement plus simple lorsque je suis à Vos côtés et que je me laisse porter. De belles découvertes et avancées, des petites choses qui me montrent le chemin parcouru également sur le plan personnel (comme porter avec tant de facilité mon collier de séance en public ou m'agenouiller dans des lieux ne s'y prêtant pas vraiment).

      Le naturel est bien là, j'aime ma place autant que j'aime la Vôtre. Ressentir Votre puissance, Votre exigence, Votre fermeté donne un sens à ce que nous vivons. Je ne me soumets pas seule, je me soumets car cela a une signification pour Vous.

      J'aime ces moments où nous sommes si complices, où je ne pense plus, où je vis l'instant, ce lâcher prise précieux dans l'abandon et la confiance totale.

      Je Vous aime Maître,
      Respectueusement,
      Votre esclave à Vos pieds

      Supprimer
  2. Bonjour ma douce

    Je n'avais aucune crainte quand au fait que tu retrouverai vite tes repères, ta place à ses pieds.
    Mais comme je te comprends ! Quand le quotidien N/nous éloigne de ce que N/nous sommes, l'appréhension de se perdre est grande.... Et le vide immense !

    Un moment de retrouvailles magnifique où tu as su te libérer et Lui offrir ce qu'il attendait de toi.

    Comme il me tarde également de pouvoir reporter mon collier, qui ne me quitte pas, toujours auprès de moi, sagement rangé dans mon sac.... Même à des kilomètres de Lui.

    Merci pour ce partage, merci à V/vous deux d'être ce que V/vous êtes.
    Mes profonds respects à Maître Phénix
    Et pour toi ma douce, de tendres baisers.

    Sakura, soumise dévouée de Maître Katsuo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir ma douce Sakura,

      Je suis désolée d'avoir pris tant de temps à répondre aux commentaires.

      Tu étais probablement plus confiante que moi concernant ma place car comme tu le dis si bien lorsque le quotidien nous éloigne le vide est immense, les doutes arrivent pensant que quelque chose a peut être changé en nous mais il n'en est rien. Cette place fait partie de moi et se soumettre est si naturel lorsque le Maître est là et que je n'ai d'autre choix.

      Je pense souvent à toi, à Vos prochaines retrouvailles après cette longue absence en te souhaitant que votre chemin à deux se poursuive encore très longtemps.

      Je t'envoie de doux baisers,

      Mes respects à Maître Katsuo,
      Anaëlle

      Supprimer
  3. Bonjour ma belle,

    Une semaine à deux, Maitre et Esclave, s'annonce déjà sous de bons auspices, bien coupants ^^
    Une pause dans la vie de parents est toujours bonne à prendre pour se retrouver à deux... Renforcer le lien qui vous unit, cette complicité que tout couple perd de vue avec les années.
    Je vous souhaite une très bonne semaine (même si elle est presque finie, que j'ai lu l'article suivant, honte à moi XD)
    Je t'embrasse, mes respects à Maitre Phénix

    Dana, Esclave de Maitre Fox

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour ma belle,

      Oh comme tu as raison, une petite pause fait le plus grand bien et ces moments à deux sont précieux.

      Malgré les années nous avons toujours été très complices, bien entendu cette complicité est encore plus forte aujourd'hui car nous pouvons parler de tout sans tabou et accepter de vivre toutes sortes de choses totalement inconcevables il y a quelques temps encore ;-)

      Un bisou à paillettes pour toi (je suis impatiente de te lire)

      Mes respects à Maître Fox,

      Anaëlle

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Lire vos commentaires est une de mes récompenses. Je vous remercie de me laisser une petite trace de votre passage.

Articles les plus consultés

Deuxième soirée, séance et marquage au fer

Photo personnelle fournie par M. Apollo  De nouveaux invités sont arrivés au cours de l'après-midi. Ce soir, nous serons un peu plus nombreux que la veille. Nous attendons dehors et échangeons quelques mots avec de nouvelles personnes (dont une soumise qui lit mon blog j'en profite donc pour la saluer si elle repasse par ici). Malgré le début de soirée, la chaleur est encore très présente et toutes ces belles tenues ne sont pas très adaptées. Ce soir il n'y aura pas de dîner protocolaire. Une soirée libre au cours de laquelle se déroulera ce grand moment dont nous avons tous parlé : le marquage au fer. La mariée fit son entrée parée d'une tenue aussi élégante qu'extravagante, une tenue unique, à son image. Maître Apollo fit un petit discours et expliqua le déroulement de la soirée. Nous trinquons à leur honneur. L'ambiance est conviviale, nous discutons autour d'un verre avant de rentrer dans le château pour jouer. Nous y croisons un couple avec lequel nous

Récit d'une soirée BDSM privée

Soirée BDSM privée - Image Google    Samedi, quatre heures. Comme depuis plusieurs semaines, j’ai encore très mal dormi cette nuit. Lorsque la sonnerie insupportable du portable de Maître retentit, je le tiens déjà en mains pour l’éteindre au plus vite et Lui permettre de dormir quelques minutes supplémentaires pendant que je file à la salle de bain.  Nous y voilà ! Jour J. Des mois d’attente et d’impatience auxquels se sont ajoutés, depuis quelques jours, de terribles doutes.  Les soirées ont été quasiment inexistantes cette année, nous attendions donc ce moment d’évasion, cette soirée où nous pourrions retrouver notre bulle, coupés du monde, retrouver une intimité si souvent mise à mal durant la période du confinement et les vacances scolaires, sentir à nouveau vibrer intensément nos places et ressentir la puissance de notre Lien lors d’un week-end hors du temps. A cela s’ajoute l’envie de retrouver enfin nos amis que nous n’avons pas vu depuis si (trop) longtemps. Alors que faire ?!

Une soirée au Triskel, Donjon de Maître Doberman

Source : google images Il y a longtemps que je souhaitais découvrir ce lieu. L'occasion était là. Nous avions besoin d'évasion, besoin d'un moment juste à nous, hors du temps, après quelques semaines un peu vide sur le plan bdsm. Nous avons donc réservé nos places quelques jours avant la soirée qui, ce soir-là, était sur le thème de l'initiation à la Domination/soumission. A vrai dire, le thème avait peu d'importance. Nous avions surtout un besoin - urgent - de nous retrouver. Cette soirée serait peut-être également l'occasion de faire de nouvelles connaissances et partager un peu de notre expérience (et apprendre des autres) si l'occasion se présentait. Nous étions, tous deux, dans un état d'esprit particulier, très différent de nos avants soirées habituels. Partagés entre impatience, plaisir et interrogations. Je ne savais pas si je retrouverai facilement ma place. Ne pas avoir de séances depuis un moment m'a rendu dubitative quant à ma capac

Soirée et cérémonie de la rose

  Le week-end dernier, nous étions invités au mariage bdsm d'amis très chers. Deux soirées hors-normes où nous avons eu l'honneur d'assister à une cérémonie de la rose et au marquage au fer mais où nous avons également eu l'opportunité de nous retrouver. Voilà déjà plusieurs mois que la date est fixée. Nous ne pouvions bien sûr pas manquer ce moment si fort de leur vie. Contrairement à l'accoutumée, Maître n'a pas choisi mes tenues avant notre départ. Tant pis pour la valise qui n'en fut que plus chargée puisque j'ai emporté bien plus de tenues qu'il ne m'en fallait. Nous sommes arrivés la veille de la première soirée pour aider à la mise en place du mobilier et profiter davantage de nos amis que nous ne voyons que trop rarement. Ce fut également l'occasion de retrouver des personnes que nous n'avions pas vues depuis longtemps. Cela fait une éternité que nous n'avions pas revu la plupart d'entre eux mais également plusieurs mois q

Huit ans

  Huit ans ! Voilà huit ans que nous avons découvert ensemble le BDSM. Je garde le souvenir intact de notre découverte, des premières sensations où, attachée, j’étais à son entière disposition. Une période où nous avons pris nos places sans imaginer un seul instant que huit ans après le bdsm ferait encore partie de nos vies. Mariés depuis de nombreuses années, cela nous a permis de nous redécouvrir, autrement, d’apporter un souffle nouveau à notre relation, une intensité différente de celle connue jusqu’alors, une passion nouvelle, une complicité encore plus forte, une ouverture aux échanges gardés secrets. Des expériences que nous n’aurions jamais imaginé vivre en tant que couple marié mais aussi une progression dans des pratiques que nous n’aurions jamais pensé explorer. Je me souviens encore d’une de nos premières séances où mari et Maître cherchaient un équilibre et où Maître s’étant laissé emporter m’avait dit « je ne pensais jamais aller aussi loin ». J’étais sa femme et il