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Les marques... de l'incompréhension à la fierté



Une envie de vous parler de ce sujet qui me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines : les marques. Pas celles qui laissent une signature indélébile, un marquage au fer, un tatouage mais simplement de ces meurtrissures éphémères laissées sur le corps par le Maître.

Ma vision de celles-ci a beaucoup évolué depuis le début de notre relation et afin d'être totalement honnête avec moi-même mais aussi avec vous, il me faut tout d'abord évoquer ce qu'elles représentaient pour moi il y a quelques temps.

A vrai dire, sans jugement, quelque chose chose m'échappait. Je ne comprenais pas cette exposition de fesses violacées par une soumise ou un Maître (d'ailleurs je tiens à préciser que nous ne sommes pas égales devant ces couleurs, certaines soumises marquent facilement et d'autres non, les couleurs à elles seules ne suffisent donc pas à plonger dans l'intimité et l'intensité d'une séance).

Il me manquait le contexte, il n'y avait pas d'histoire, pas de lien, juste un moment figé, des fesses aux couleurs de l'arc-en-ciel que l'on expose comme un trophée, je n'en comprenais pas le sens.

J'avais l'impression que la "qualité" de la soumise se résumait à ça comme si cela la rendait meilleure car elle supportait beaucoup, j'avais la même impression du côté du Maître, pensait-il que cela faisait de lui un meilleur Maître ?

Décidément je n'avais pas la même vision des choses et pour moi la soumission se jouait d'abord à l'intérieur : le respect, le dévouement, l'obéissance, l'abandon...

Il m'a fallu du temps pour comprendre... jusqu'à ressentir moi même cette envie de porter Ses marques, ces traces éphémères qui me rappellent à Lui.

Le souvenir d'une séance, de notre complicité, ce besoin de le sentir dans ma chair, de me sentir toute à Lui, le plaisir de les contempler devant le miroir... ses griffes rouges sur mon dos, mon cul rougi par le martinet, les lignes violacées si nettes du fouet... le contact charnel de mes doigts effleurant la chair gonflée de mes cuisses.

Chaque instrument laisse sa propre empreinte et mon corps n'est autre que l'illustration partielle de notre partage.

Il m'arrive souvent de regretter l'absence de marques, mon cul rougi qui retrouve  trop vite sa couleur... et dans ces moments il n'y a qu'un mot, la déception.

Je ne sais pas si c'est mon envie de découverte de douleur qui me pousse à les aimer. Cette découverte devenue une nécessité, je veux voir jusqu'où je peux aller, je veux céder, m'offrir à Lui pleinement.

Je me sens incomplète et je sais ce qu'il me manque.

Je sais que je ne suis pas encore prête à avoir une partie du corps totalement violacée ou noire, non, physiquement je n'en suis pas là, j'en suis très loin même si les barrières sont tombées au niveau mental, je sais que je ne suis pas (encore) assez résistante pour cela.

Ce n’est pas un concours, peut être que je ne le serai jamais, je doute même que mon Maître m'amène un jour aussi si loin, cela se joue entre Lui et moi mais une chose est sûre c'est que je suis fière de porter Sa marque.

Quelques précisions s'imposent : je ne cautionne en aucun cas les violences conjugales.

Je ne ressens aucune violence ou de méchanceté dans nos échanges, le Maître n’est pas un bourreau, il respecte sa soumise/son esclave, il s'agit d'un consentement mutuel où chacun apporte à l'autre et il y a toujours la possibilité de tout arrêter à l'aide des mots d'alerte.

Commentaires

  1. Ma toute belle,
    Un article très intéressant, et qui me parle !
    Je conçois sans soucis ton cheminement, et comme tu t'en doutes je me reconnais plus dans cette fierté de porter les marques de Maître, comme un symbole de mon appartenance et un souvenir gravé dans ma chair de ces délicieux moments passés à deux.
    Pour parler un peu de ta première impression "avant", je rajouterai qu'il y a aussi une différence à faire entre soumise, masochiste et les deux. Une soumise n'est pas forcément masochiste et inversement. Une masochiste pure pourra trouver plaisir dans l'intensité des marques comme souvenir de la séance, mais aussi comme une sorte de "preuve" qu'elle s'est dépassée. Certaines iront toujours plus loin et ressentiront un grand bonheur dans le partage des résultats physiques de cette intensité. Une soumise non maso se concentrera plus sur le côté cérébral : satisfaction d'avoir servi son Maître ou expié une faute. Celles qui sont les deux verront encore les choses autrement, avec certainement un beau mélange de tout ça.
    Il y a tellement de façons de voir et ressentir ces choses là, autant que de personnes différentes. Et tu es la preuve vivante que rien n'est figé, nous évoluons sans cesse et c'est tellement merveilleux ainsi.
    Merci ma belle pour ce partage sans fard. Et je te souhaite de découvrir encore plein de belles marques d'appartenance au rythme de Maître Phénix.
    Je t'embrasse ma belle, et transmets je te prie mes plus humbles respects à Maître Phénix !
    Tendrement,
    élerinna, kajira d'Elendil

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    Réponses
    1. Ma belle kajira,

      Je te remercie d'avoir si justement complété mon article. En effet, le ressenti et la vision de chacune dépend de sa personnalité et de sa propre conception de la soumission, masochisme...

      Il ne s'agit ici que de mon cheminement personnel qui évoluera, je n'en doute pas, encore.

      J'espère sincèrement n'offusquer personne avec mon article car il ne s'agit en aucun cas de porter un jugement, chacun est libre et je respecte qu'on puisse penser différemment.

      Rien n’est figé et plus j'avance, plus j'apprends. J'accepte simplement que chacun puisse vivre et faire qu'il souhaite, que ça me parle ou non, sans jugement parce qu'il n'y a pas une seule et unique façon d'être, de penser et de vivre heureux.

      Je t'embrasse bien fort ma belle,

      Mes sincères respects à Maître Elendil,

      Chaleureusement,
      Anaëlle

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  2. Bonjour ma belle !

    J'adore ton article :-) J'ai cheminé également sur les marques, pas tout à fait comme toi mais presque. Au début, c'était une fascination mélangé à beaucoup d'appréhension (du genre "oh misère, c'est trop dur à regarder", mais en regardant quand même ;-) )Maintenant, j'en adore les couleurs, les formes, comme un témoignage d'une belle intensité de séance.
    Bon, sauf sur moi... J'ai la peau dure, c'est désespérant, lol ! J'ai beau me tordre dans tous les sens devant le miroir, j’aperçois à peine de tous petits bleus (et encore, c'est quand Maître s'est vraiment lâché, genre punition). Je disais l'autre jour à Maître que mon nom entier devrait être "amazone peau d'albâtre" :-)
    Plus sérieusement, j'adore ces marques, ce qu'elles représentent... Je rejoins complètement élerinna dans sa réponse. Et je suis dans le mélange des satisfactions entre la maso et la soumise.

    Merci pour ce texte, qui explique très bien ce que ces couleurs sur notre peau (ok, ok, pas la mienne :-) ) représentent. Et que ça n'a rien à voir avec une apologie de la violence.

    Je t'embrasse tendrement si Maître Phénix me l'autorise,
    Mes salutations à genoux, Maître Phénix,
    Très belle soirée à vous,

    amazone, kajira de Maître Alpha

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    Réponses
    1. Bonjour ma belle Amazone,

      Je me suis bien reconnue dans cette fascination mélangée à la difficulté de regarder, c'est un peu comme si je me cachais avec les mains les yeux pour ne pas voir tout en écartant les doigts. ;-)

      Je partage tout à fait ton ressenti sur ce qu'elles représentent. Quelle frustration pour toi de tant les aimer et ne pouvoir les porter... Et ça n’est pas pour s'améliorer... il paraît que la peau "s'habitue" et marque de moins et moins. Il n'y a qu'une façon de vérifier... ;-)

      Je t'envoie de doux baisers,

      Mes respectueuses salutations à Maître Alpha,

      Et une très belle journée à tous les deux

      Anaëlle

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  3. Bonsoir ma petite marmotte,

    Je me souviens de ton incompréhension au début face à ça. Moi j'ai toujours aimé porter des marques, même quand nous ne faisions que jouer sans relation Maître/soumise, j'aimais déjà appuyé dessus et ressentir une petite douleur. Il n'y avait pas encore le lien Maître/soumise, mais il y avait déjà la notion de plaisir et de partage et voir et toucher les marques faisait prolonger le plaisir en son absence.
    Aujourd'hui, il y a des choses en plus, le fait d'avoir su lui donner ce qu'il aime, de m'être donnée, d'avoir obéi, d'avoir tenu même quand c'était dur... Il y a cette fierté de lui appartenir et cette fierté de moi même aussi.
    Je suis comme toi déçue quand il n'y a pas de marque et ça fait bien longtemps que je n'en ai pas porté à mon grand désarroi, mais je ne doute pas qu'un jour ce sera de nouveau le cas. et quand elles partaient, je me souviens que ça me faisait mal au coeur, j'aimais les admirer, je suppose qu'il n'y a que des gens qui partagent notre façon de vivre qui peuvent comprendre que l'on puisse trouver ça beau. Mais c'est parce que ça veut dire tellement de choses, ces traces sur notre corps, c'est loin d'être simple, de n'être qu'une couleur...

    Je te souhaite une bonne soirée
    Bisouilles
    Elenna

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    Réponses
    1. Bonjour Elenna,

      Les marques ne sont en effet pas que physiques, elles ont une histoire et en deux petits lignes tu as réussi à exprimer ces sentiments que je n'ai probablement pas assez fait apparaitre dans mon article mais que je partage totalement.

      Même lorsqu'elle s'effacent, les plus belles restent gravées dans notre mémoire nous ramenant au souvenir magique d'un moment de partage.

      Je me souviens du plaisir que tu avais de les contempler, je ne doute pas qu'un jour tu pourras à nouveau user ton miroir ;-)

      Je te souhaite une très bonne journée,

      Bisouilles
      Ta petite marmotte

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  4. Mon esclave,
    Une nouvelle fois ce post montre ton évolution, notre évolution. Tout comme toi, je ne voyais pas l'intérêt de voir ces marques, peut être même ne souhaitais je pas qu'elle existe par peur qu'elle ne reste physiquement mais aussi et surtout mentalement. Ces dernières étant plus difficiles à effacer!
    Pourquoi faire quelque chose que nous ne souhaitions pas? Que nous ne comprenions pas... au risque de laisser des marques indélébiles ou de casser quelque chose.
    Il y a quelques temps encore nous n'étions pas dans cette recherche de plus, dans la douleur, d'aller plus loin, de marquer plus fort.
    Mais ensemble nous avançons et maintenant que tu es prête et ton Maitre également, de nouvelles étapes pourront être franchies certainement ...
    Un petit commentaire plein de promesses donc pour franchir une nouvelle étape peut être, certainement, bientôt
    Je t'aime mon esclave
    Ton Maitre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Maître,

      A l'heure où je Vous réponds, la fin de votre message a pris tout son sens.

      Cette nouvelle étape nous l'avons franchie, ou franchie à nouveau si l'on repense à ce que nous avons vécu il y a quelques mois mais dans un contexte différent, sans être portés par une ambiance qui permet d'aller plus loin plus facilement.

      Cette envie de marques est en effet nouvelle, je ne mesurais probablement pas tout l'amour qu'il pouvait y avoir derrière, j'avais probablement peur aussi "d'abimer" mon corps, de le rendre mon désirable.

      Ensemble nous avançons, nous découvrons mais nous ne cassons rien.

      J'ai l'esprit si libre en pensant à Vous : ne plus douter, faire confiance, avancer main dans la main... pour l'éternité.

      Vous rendre heureux est un de mes plus grands bonheurs Maître,

      Je Vous aime,

      Respectueusement,
      Votre esclave

      Supprimer
    2. Quelle belle déclaration tu nous fais la ma douce Anaelle emplie de respect et d’amour pour celui qui est Ton Maître c’est tres touchant de te lire. Il faut profiter de chaque moment et le vivre pleinement

      C soumise novice de Maître T

      Supprimer
    3. Merci mon esclave pour cette belle déclaration d'Amour.
      Tu sais comme ces mot set notamment la confiance sont importants pour moi .... Merci
      Je t'aime mon esclave
      Ton Maitre

      Supprimer
  5. Artisis Pan1 octobre 2017 à 01:12
    Bonsoir Anaelle
    Je n'avais encore jamais oser écrire sur ton blog. Peut être un peu par timidité... J'ai commencé à écrire sur le blog d'amazone et sa bienveillance m'a permis de passer par dessus une forme de pudeur, je crois. Alors, ce soir, je me lance dans un partage...
    Moi, Ce qui me marque énormément, autant dans ton texte que dans les commentaires et leurs réponses, c'est de lire tant d'Amour, tant d'Amitié, tant de Complicité...
    Je découvre ce monde, votre monde, qui devient doucement le mien et je suis émerveillée de cette humanité si magnifique.
    Vos récits me touchent de tant de transparence, de conscience.
    Merci d'oser ce que peu de personne se permettrait.
    Merci d'oser vivre vos fantasmes, de faire vivre vos profondeurs. De les écrire, de les partager.
    Merci d'être vous-mêmes.
    Avec un immense respect pour chacune d'entre vous et une gratitude toute particulière pour toi, Anaelle, pour ta sincérité et ton humilité.
    Artisis, soumise de Maître Montdragon

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    Réponses
    1. Bonjour Artisis,

      Quelle bonne surprise de te lire ici, j'avais déjà aperçu tes commentaires sur le blog d'Amazone.

      Alors tout d'abord, à mon tour de dire merci, ton commentaire m'a énormément touchée.

      Ce monde dont tu parles, dont nous faisons partie, peut paraître obscur avant d'y pénétrer mais il est en effet plein de lumière.

      Il m'a permis de rencontrer de très belles personnes, de créer des liens très forts et sincères avec chacune de ces soumises/kajirae qui sont devenues de véritables amies/soeurs. Je connais peu d'endroit et peu de personnes avec qui on peut réellement être soi-même, parler de tout sans tabou, sans jugement, sans jalousie.

      J'ai encore du mal parfois à m'ouvrir totalement, l'expression de mes sentiments et l'utilisation de petits mots doux ne sont pas naturels chez moi mais je pense qu'elles savent toutes la place qu'elles ont dans mon coeur même si les mots manquent parfois.

      Merci une nouvelle fois de ce partage, de tes mots.

      Je ne manquerai pas d'aller sur ton blog afin de te découvrir un peu mieux et de mettre une histoire derrière ton prénom.

      Anaëlle

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  6. Bonjour Anaelle,

    J ai apprécié lire votre article.
    Pour moi les marques sont le prolongement de la main du Maître sur mon corps.
    C est une façon de porter mon Maître sur moi. Lorsque je regarde mon corps marqué, je me sens bien et cela me rend heureuse.
    J ai aussi parfois des marques internes que je peux ressentir juste au toucher. Le résultat est le même c est un peu mo Maitre sur moi.

    Merci pour vos écrits.

    Bénia

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    Réponses
    1. Bonsoir Bénia,

      Merci pour votre commentaire et ce partage.

      Les marques ont de si belles significations... Nous avons chacune notre façon d'en parler, de les rendre belles et le même plaisir à les porter.

      Je vous souhaite une très belle soirée,

      Anaëlle

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