Aujourd'hui, nous avons repris les séances après plus de deux semaines de vacances scolaires. Des moments à deux, des cordes nous en avions eu mais les séances du vendredi ont un goût particulier. Plus "officielles", seuls à la maison, mon Maître peut jouer avec moi comme il le souhaite, l'ambiance est différente. Sans savoir vraiment pourquoi je voyais les heures défiler avec avec appréhension, comme si j'avais à la fois envie et peur de cette séance. Peur de ne pas être à la hauteur, d'être trop douillette, de ne pas retrouver cette petite bulle qui me plait tant. J'ai retrouvé cette peur au ventre, cette montée de stress avant l'arrivée de mon Maître.
J'ai préparé la chambre, comme à mon habitude, un peu de chauffage (voilà le bénéfice d'une séance prévue), une lumière douce, mon coussin placé sur le sol et le lit juste couvert d'un drap et d'oreillers. Je me suis préparée suivant ses consignes revêtant une nuisette noire nouée a niveau de la poitrine, entièrement ouverte sur le devant et un string. Rien de plus. Je rageais à l'idée qu'il me fasse encore porter une nuisette noire, comme si je n'avais rien d'autre à me mettre.
Je me suis agenouillée sur mon coussin, tête baissée, mains sur les cuisses attendant patiemment qu'il entre. J'ai retrouvé ma place, celle qui certes d'un point de vue physique me tire rapidement dans les jambes mais où je me sens bien.
Mon Maître m'a passé mon collier, me demandant de lui rappeler mes mots d'alerte. J'aimais les rappeler mais au bout de presque 2 ans je les connais bien mais cela fait parti de notre rituel. Mon Maître m'a ensuite bandé les yeux, attachés des bracelets autour de mes poignées en y accrochant des chaînettes. Il m'a demandé de me relever et mis en marche la musique que j'avais préparée. Nos séances se déroulent extrêmement rarement avec de la musique mais celle-ci m'a rappelé une de nos premières séances, que je n'oublierai jamais. La musique crée une atmosphère si différente, magique.
Debout j'ai relevé la tête, droite, les mains le long du corps, fière d'être sa soumise. Ses mains m'ont caressée le ventre, les hanches, les cuisses.De fugaces pensées m'imaginant danser nue avec mon Maître habillé ou m'imaginant placée là devant mes amies soumises. Mon esprit s’est vite recentré sur mon Maître. Il m'a déshabillée de façon très sensuelle, prenant son temps, m'effleurant avec tendresse. Nos mains se sont enlacées, ses bras se sont serrés autour de moi. Je me souviens de mon Maître me susurrant que j'étais magnifique avant que mes yeux sous le bandeau s'humidifient submergée par un trop plein d'amour et d'émotion. Il a recueilli de son pouce la larme qui roulait sur ma joue.
Les chaînettes ont été fixées à un crochet pour me maintenir les bras au dessus de la tête, les mains serrant ces chaines. La deuxième mélodie a débuté, celle qui m'entête depuis un moment, c'est alors que mon Maître a passé les cordes autour de mon cou, déjà habituée aux rugosités du jute, passant entre mes jambes avant de remonter dans le dos et d'épouser mes flans dans un aller retour de cordes me rendant plus féminine encore. C'était juste magique. Mon Maître a ensuite continué son cordage avec une seconde corde autour de la jambe, du haut de la cuisse à la cheville. Il a ensuite pris une troisième corde dont il s’est servi pour me surprendre en me donnant quelques coups sur les fesses avant de terminer son cordage de l'autre côté. Il m'a amené devant le miroir, mes mains ont effleuré son érection. Il a relevé mon bandeau. Je découvrais mon corps sublimé par ses cordes , mon mascara coulé, il m'a demandé si je me trouvais belle, je lui ai répondu que oui, j'aime me voir ainsi même avec les yeux coulés.
Allongée sur le lit, il a fait quelques photos avant de jouer avec mon nouveau fairy avant que je ne prenne la relève. Des pinces ont serré les pointes de mes seins, je pensais qu'il s'agissait des nouvelles et j'en ai fait part à mon Maître car elle pinçaient fortement. Mais non il s'agissait des anciennes, celles que j'avais tellement porté à un moment que l'été dernier j'étais toute affolée en me disant que mes seins devenaient moins sensibles car les pinces ne faisaient plus du tout souffrir, mais je peux être rassurée elles me font à nouveau bien mal.
La roulette de Wartenberg s'est glissée entre les cordes comme si elle dessinait chaque parcelle de peau visible entre les cordes, de douces caresses avant que mon Maître ne se décide à appuyer bien plus fortement me faisant gesticuler, voulant me faire lâcher prise, agacée par ce nouveau jouet que je n'arrive pas encore à bien prendre en mains et qui ne m'amène pas si facilement à l'orgasme comme l'ancien.
Je me suis souvenue que je n'étais qu'un corps répondant à son Maître, mon plaisir c'est d'être à lui et l'orgasme m'a emporté, profitant de celui-ci pour appuyer plus fort les pics sur ma peau. Ses baisers ont couvert mes lèvres tandis qu'il me maintenait le nez bouché, sa main autour de mon cou. A lui, rien qu'à lui, abandonnée, dans une confiance totale. Il m'a baisé comme il aime le faire, son tee shirt couvrant ma bouche comme un bâillon pourrait le faire.
Je n'ai pu m'empêcher de lui livrer mon envie, je lui ai dit qu'il pouvait se lâcher et faire ce qu'il voulait. Il m'a dit qu'il tait en train de le faire, sa queue au plus profond de mon intimité. Une main s’est posée sur ma joue, prêt à retirer mon bandeau. Ça n'était pas possible, je ne conteste jamais mais j'avais besoin de rester dans ma bulle, très émotive ce soir, versant de temps à autre quelques larmes. J'ai posé ma main sur la sienne, l'écartant puis la reposant. Mon Maître s'amuse depuis quelques jours à me pincer les joues et je sens bien que son envie est ailleurs mais il est parfois difficile d'accepter d'agir quand cela semble contraire à nos valeurs. Je lui donnais par ce geste mon accord, lui soufflant ainsi tacitement que j'étais prête. Sa main m'a giflé une fois, une seconde, une troisième. Certes il n'y a pas mis toute sa force et pour un homme je pense que ce ne soit que de légères gifles mais le geste était là et c’est à cet instant qu'il m'a fait jouir et qu'il a à son tour joui en moi.
C’est pour moi un grand moment. Je fais un clin d'oeil à celle qui sait ce que cela représente pour moi et à la réticence que j'avais pour ce geste au sein de notre relation. A vrai dire je pensais que jamais il n'existerait. Trop dégradant ou manquant d'amour. La vérité est que durant cette séance ce geste n'était que complicité, partage et amour.
J'aurais voulu dire à mon Maître au cours de la séance combien j'étais fière d'être sa soumise, que cette séance m'a énormément rapproché de lui, que ça me fait un bien fou de le retrouver, qu'avec lui j'irai plus loin et que j'ai désormais envie d'une suite.
Quand je suis retournée dans la salle de bain pour me rhabiller mon cœur me disait "remercie le de s'être occupé de toi", c’est bête mais j'avais peur de lui dire, ayant l'impression qu'il me croirait complètement givrée. Ces mots, coincés dans ma gorge, en le regardant, ont fini par sortir mais pas avec l’intensité que je voulais leur donner.
J'aime tellement être à vos côtés Maître !
Votre dévouée soumise, si heureuse de Vous appartenir.
Oh belle Anaëlle,
RépondreSupprimerLes larmes me sont montées au yeux en te lisant. Et le passage de la gifle... Oh oui un geste fort, Ô combien symbolique, mais qui peut être porteur de tellement de puissance et d'amour quand il est partagé comme vous l'avez fait ! Je suis heureuse pour vous deux, non pas pour avoir franchi ce cap, car après tout ce n'est aucunement une obligation, mais juste pour avoir fait de ce moment un partage d'une aussi grande beauté. Et merci de nous le faire partager ici, j'aime tant quand ce que je lis me transporte ainsi...
Pour tes mots, c'est si dur parfois d'exprimer avec suffisamment de force ce que l'on ressent au fond de nous. Mais ça viendra, ne t'inquiète pas pour ça. Et en te lisant ici, je suis certaine que ton Maître a ressenti tout ce que tu n'as pas pu Lui dire juste après. Et non tu n'es pas givrée, enfin... pas dans le mauvais sens ;)
Je t'embrasse très fort, mes humbles respects à Maître Phénix, et à très vite !
Tendrement,
élerinna, kajira de Maître Elendil
Bonjour ma belle,
SupprimerJ'ai été très émue par ton commentaire, heureuse d'avoir pu te transporter dans notre univers et que tu puisses si bien ressentir ce moment d'une infinie complicité avec mon Maître.
Tu as parfaitement raison, la gifle n'était aucunement un passage obligatoire dans notre relation. Elle me choquait il y a quelques temps, pour nous, car elle ne nous correspondait pas, je n'avais pas compris ce lien si fort qui pouvait se cacher derrière ce geste.
J'ai appris il y a un moment qu'il ne faut jamais juger ce qui nous semble différent, je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir et les réticences d'aujourd'hui peuvent entrer dans notre vie demain dans un moment fort tel que celui-ci.
Encore merci d'avoir partagé ton émotion,
Mes respects à Maître Elendil et un très bon dimanche à tous les deux
Je t'embrasse bien fort,
Anaëlle
Une petite gifle mais un grand pas pour notre relation....
RépondreSupprimerJe ne pensais pas non plus franchir ce cap, ni même le faire mais vous m'avez fait comprendre que vous étiez prête et ce geste s'est transformé en geste tout autre, plus du tout dégradant ni irrespectueux mais un geste fort.
Une si belle première séance de l'année si intense, remplie d'émotion
Merci pour ces cordes en jute tellement plus agréables à utiliser sur votre corps magnifique.
Enfin, Anaëlle, parfois les yeux parlent plus que les mots et en effet hier notamment j'ai ressenti toute l'émotion que vous me transmettiez...
J'aimmme tant m'occuper de vous Soumise
Votre Maitre
En effet Maître, j'étais prête et je suis prête à bien d'autres choses encore... Avançons ensemble et ne retenez pas vos envies.
SupprimerCes larmes qui vous déroutent ne sont que l'expression d'une complicité encore plus forte et d'un partage incroyable entre nous.
Merci Maître de vous occuper si bien de moi.
Votre soumise qui se passe en boucle cette séance et rêve déjà de la prochaine
La prochaine ..... gourmande!!!! :-)
SupprimerC'est si beau, vous êtes si beaux... J'ai lu tes mots en écoutant les morceaux de musique, plusieurs fois. J'ai eu l'impression de partager un petit morceau de votre bulle, merci, merci pour ça. Je vous admire, j'admire votre lien et votre amour. Voilà, je suis une petite amazone toute émue, agréablement émue.
RépondreSupprimerLa gifle, quel geste fort et magique. J'ai du mal à aligner mes mots, je suis encore en train d'écouter votre musique et je n'ai que des images de corde, de caresses, de gifles en tête. Pas évident d'écrire quand toutes mes chipies mentales se trouvent devant ce magnifique film, le regardant en poussant des soupirs d'émerveillement. Je vais donc continuer à rêver à vous et à soupirer de bonheur pour vous.
Je t'embrasse fort, avec une grande tendresse, ma belle Anaëlle, si ton Maître me le permet,
Mes humbles respects Maître Phénix,
amazone, esclave novice de Maître Alpha
Bonjour Amazone,
SupprimerTout d'abord, je voulais te dire que ton commentaire a été une réelle bonne surprise, je suis sincèrement très heureuse de te retrouver ici :-)
Je ne pensais pas en écrivant cet article avoir de si beaux retours. Si la séance a été magique, le partage de votre émotion l’est tout autant. Quel plaisir de découvrir qu'au delà des mots vous puissiez entrer dans notre bulle et ressentir ce lien si fort qui nous unit.
Mon Maître permet ce genre de chose, j'espère que Maître Alpha me permettra de t'embrasser avec tout autant de tendresse,
Mes respectueuses salutations à ton Maître et une chaleureuse pensée pour toi en te souhaitant un prompt rétablissement,
Anaëlle
Ma petite marmotte,
RépondreSupprimermerci pour ce partage, le texte, la musique qui nous fait rentrer dans votre monde, dans votre bulle.
J'en suis toute retournée, les larmes aux yeux... Je suis tellement contente pour vous 2, en ce moment, tu fais de grandes avancées...
La gifle peut être tout et son contraire, mais dans notre monde, dans ce genre de contexte, c'est un beau geste, plein de symbolique...
Je te souhaite une très belle soirée,
Je te bisouille bien fort, tu m'as tellement émue que j'ai envie de te faire un calin ;)
Elenna
Merci beaucoup Elenna, je t'imagine les larmes aux yeux si heureuse pour moi, pour nous et j'en suis profondément touchée.
SupprimerComme tu me l'as déjà fait remarquer et tu as raison, nous avançons par à-coups, par moment nous trépignons, de temps à autres les doutes me donne l'impression qu'on recule, parfois nous avançons à petits pas de bébé et sans en connaître la raison il y a aussi ces belles avancées.
Dans ces incroyables moments je me souviens avec émoi de nos premiers pas dans notre relation Maître/soumise et des moments forts qui ont changé notre vie.
Je n'ai jamais été ambitieuse, je ne sais pas de quoi sera fait notre avenir mais j'ai à coeur de devenir pour Lui sa parfaite petite soumise.
Les bisouillages me manquaient ;-) je te fais aussi un très gros câlin et te souhaite un très bon dimanche aux côtés de ton Maître et de ta marmaille,
Mes respectueuses salutations à Maître Andelarius,
Ta petite marmotte