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Deuxième soirée, séance et marquage au fer

Photo personnelle fournie par M. Apollo

 De nouveaux invités sont arrivés au cours de l'après-midi. Ce soir, nous serons un peu plus nombreux que la veille. Nous attendons dehors et échangeons quelques mots avec de nouvelles personnes (dont une soumise qui lit mon blog j'en profite donc pour la saluer si elle repasse par ici). Malgré le début de soirée, la chaleur est encore très présente et toutes ces belles tenues ne sont pas très adaptées. Ce soir il n'y aura pas de dîner protocolaire. Une soirée libre au cours de laquelle se déroulera ce grand moment dont nous avons tous parlé : le marquage au fer.

La mariée fit son entrée parée d'une tenue aussi élégante qu'extravagante, une tenue unique, à son image. Maître Apollo fit un petit discours et expliqua le déroulement de la soirée. Nous trinquons à leur honneur. L'ambiance est conviviale, nous discutons autour d'un verre avant de rentrer dans le château pour jouer. Nous y croisons un couple avec lequel nous avons sympathisé et les Maîtres m'autorisent à jouer un peu de la badine sur ses fesses. Il est rare que je sois dans cette position et j'apprécie pleinement le moment, espérant transmettre un peu de ce que j'aime tant. Puis nous prenons un peu de temps juste tous les deux. Des croix de Saint-André sont installées, certains couples sont déjà en train de jouer alors Maître m'installe sur une table de salle à manger en attendant pour m'échauffer. Cela fait bien longtemps que nous ne faisons plus de longues séances d'impact, il s'agit donc d'une reprise pour tous les deux. Maître m'échauffe si doucement que je sens à peine la badine et le lui fait remarquer. D'un coup l’intensité grimpe puis redescend ensuite pour trouver un rythme convenable. Échauffer, monter en intensité, sans brusquer. La croix s'étant libérée, Maître m'y installe pour poursuivre la séance en prenant soin de me bander les yeux pour que je puisse plonger dans mon monde. Le martinet à longues lanières en cuir prend le relais, d'abord sur le dos. La sensation de griffures (il se termine par de petites pointes en fer) est très agréable, c’est nouveau et j'aime ça. Puis il descend sur les fesses. C’est supportable, Maître maitrise parfaitement la préparation m'amenant progressivement à en supporter davantage. 

Un petit coup si singulier claque mes fesses. Le fouet. Je peine à reconnaître la manière dont il est manipulé. Très différente des habitudes de Maître et me demande un instant si un autre couple d'amis nous a rejoint pour faire une séance à plusieurs. C'est troublant mais je suis rassurée par le fait que j'arrive bien à le supporter. Maître se plaque ensuite contre moi et empoigne mes fesses ne me laissant aucun doute sur le fait qu'il s'agit bien de Maître. Je lui dis que j'ai du mal à reconnaître la manière dont il manipule le fouet. Il recommence, cette fois je reconnais davantage Maître, pas vraiment sûre d'avoir bien fait de lui faire remarquer car ces coups sont plus douloureux. Je reste parfaitement silencieuse. Longtemps. Très longtemps. J'ai du mal à accrocher sur cette playlist que je ne connais pas et espère avoir une musique qui me permettra de m'évader.  Les coups s'enchaînent. Je me demande si j'arriverai à basculer et sans doute que cela me retient. Je sais que tant que je supporterai la douleur, je resterai bloquée. De même que tant qu'aucun son ne sortira de ma bouche, je ne pourrai pas me lâcher et aller plus loin. J'ai l'impression qu'il me faudra attendre, longtemps et c'est le cas. 

C'est étrange de se dire que je supporte bien mais que ce n’est pas assez pour aller plus loin. C'est pourtant plus facile d'endurer ainsi. Maître tape souvent au même endroit, sur la même fesse, des coups répétés qui me font parfois me tortiller. Je reprends toujours ma place. Je sais qu'il me faudra avoir mal, très mal. Attendre que mon corps n'en puisse plus. Passer par cette douleur autant redoutée qu'obligatoire alors je laisse Maître faire. Soudain, un petit souffle à peine audible m'échappe, je lâche prise peu à peu quand un coup très douloureux s'abat entre mes jambes, sur mon intimté. Je grogne. Je suis en colère. Mais reprends ma place. J'ai l'impression qu'il faut tout refaire. C'est difficile à accepter. Le fouet claque à nouveau, toujours du même côté, la douleur est rude, mes jambes ploient peu à peu, ma respiration s’accélère, je lâche prise et crie fort. Mes jambes tremblent sans que je ne puisse les contrôler. Maître continue le fouet puis s'arrête  et me prend dans ses bras. Mes jambes tremblent vite, comme si j'étais montée sur ressort, je n'arrive pas à m'arrêter, cela dure un moment. Je reste blottie longtemps dans les bras de Maître, si proche l'un de l'autre, couple fusionnel. Je sens à quel point ce que nous avons partagé est fort. Combien à cet instant nous sommes proches. Combien nous savons que nous nous sommes tous deux retrouvés.

Je glisse alors sur le sol pour me prosterner devant lui pour le remercier. Il me relève et ôte mon bandeau. Nous sommes seuls dans cette grande pièce. Nous quittons la pièce et découvrons les autres pièces vides, tous les invités sont rassemblés dehors. Nous pensons qu'ils n'ont pas envie de jouer pour le moment. Maître me couvre de ma cape et décide de me récompenser. Je m'allonge sur le canapé et Maître me donne mon vibro. A peine commencé une personne passe en nous disant que la cérémonie va bientôt commencer. 

Déjà ? Quelle heure est-il ? Presque minuit nous n'avons pas vu le temps passer. Je peine à retrouver mes esprits après cette séance si intense. B. me rassure en me disant que si je ne me sens pas bien au moment du marquage je pourrais lui faire un petit signe et elle sera là pour me soutenir. Les rôles sont distribués à chacun. Je sais où je devrai me placer, les Maîtres également. Il faut prévoir l'imprévisible, maintenir Galatea pour qu’elle ne bouge pas afin que son marquage soit parfaitement réussi.

Je file chercher les capes en velours, une pour moi, une pour H., pour accompagner Galatea lors de sa descente d'escaliers avant qu’elle ne prenne place sur la croix. J'arrive devant la porte, à l'étage, devant la chambre où elle se prépare. Je toque, entends parler mais n'ose pas rentrer. J'attends donc patiemment devant la porte (foutue timidité), les capes à la main jusqu'à ce que K. sorte et que je lui demande si je peux entrer. Galatea est vêtue de sa robe de mariée, celle qu’elle a porté une semaine plus tôt devant le Maire, tant de symboles. Elle parait un peu stressée mais semble malgré tout gérer avec l'aide de K.. Nous avons peu parlé de la cérémonie de marquage, j'ai respecté son choix, ne voulant pas lui faire se poser plus de questions qu’elle ne s'en posait sans doute déjà. Elle est prête. Sublime dans sa robe. K. H. et moi-même la suivons vêtues d'une cape en velours rouge dans l'escalier. Une descente riche en émotion où nous passons entre certains invités placés de chaque côté des marches. La dernière arrive. Son Maître l'attend au pied de l'escalier. Face à nous se trouve la croix horizontale sur laquelle elle prendra bientôt place. L'instant est fort. Son collier est retiré pour qu’elle donne librement son consentement. Des amis proches attendent autour de la croix. Nous serons un petit groupe à vivre ce moment intense et magique en communion avec eux. Chacun ayant le rôle de bien la maintenir et la soutenir.

Elle s'approche de la croix, se tient face à elle. Son Maître lui enlève sa robe. Elle expire doucement, prenant conscience que le moment est venu. Cet instant dont ils ont tant parlé ensemble. Ce marquage au fer. Peu d'entre nous ont vécu pareille expérience. Il s'agit, selon moi, d'une des preuves ultimes de don et d’appartenance au Maître. Il s'agit pour eux également d'un acte d'amour immense. Galatea se place et s'allonge sur la croix. Les Maîtres autour sanglent ses bras, sa taille pour la maintenir fermement. Nous sommes tous là pour elle, pour eux. Nous sommes tous conscients de la valeur de ce don qu'elle offre à son Maître. Les Maîtres discutent rapidement des divers cas de figure si elle venait à bouger, bien décidés à la maintenir en place quoiqu’elle fasse. L'odeur du chalumeau se fait sentir. Je détourne les yeux et découvre la longue flamme bleue, prête à brûler le fer confectionné des mains de son Maître. Puis, Galatea est prise de panique, elle ne se sent pas bien, elle essaie d'enlever son bras des sangles. Elle a peur. Une peur légitime. Nous tentons de la rassurer, de l'apaiser. Nous lui disons combien son acte est beau mais surtout combien il s'agit de leur choix, et notamment de son choix. Son Maître lui demande, comme il le lui a demandé à la descente d’escalier de renouveler son consentement. Libre de collier, il s'agit là de Son choix, à elle, elle est libre d'accepter ou non cette marque. Elle est libre de renoncer si elle le souhaite. Elle renouvelle son consentement. S"apaise. Puis panique à nouveau, elle ne se sent pas bien, a la nausée. Je ne peux m'empêcher de me tourner vers Maître en lui demandant s'il ne faudrait pas la faire sortir un moment mais Maître me dit que cette décision ne nous appartient pas. Nous la rassurons tous. Par des paroles, des baisers ou de simples caresses. Son Maître se rapproche d'elle, il est là pour veiller sur elle, à son écoute. Il faut aller vite, l'attente fait monter la peur. Elle surmonte ses peurs pour s'offrir pleinement à son Maître. C'est fort. C'est beau. Alors quand elle se sent prête, la cérémonie commence. Le chalumeau chauffe le fer sans que je ne le voie, trop concentrée à tenir la main de ma chère amie Galatea. L'émotion nous gagne, les yeux de ceux autour de la croix se remplissent de larmes. Je ne vois pas le moment où le fer est posé mais aujourd'hui encore, je revois le regard de Galatea plongé dans le mien, sa tête qui se relève légèrement et son cri lorsque le fer s'est imprimé dans sa chair aussi impressionnant que bref. La tension redescend d'un coup nous faisant penser un moment qu’elle a perdu connaissance. Je ne vois rien d'autre, ni même ce qui se passe à côté de moi, son Maître qui relâche lui aussi toutes les tensions et prend pleinement conscience de ce qui vient de se passer. Le reste n'est qu'amour, un amour où chacun veille sur l'un l'autre, un amour à jamais marqué sur la peau de son esclave. L'émotion est clairement visible sur certains visages. Que l'on soit pour cette pratique ou non, cela ne peut laisser indifférent. Ce moment nous a tous beaucoup marqué, mais après un moment la soirée reprend.

Nous passons un moment dehors en compagnie des autres invités puis Maître me dit que je l'excite. Est ce que nous regagnons notre chambre ? Ou restons nous dehors dans l'obscurité ? Nous essayons de trouver un endroit mais une personne sort alors nous allons de l'autre côté sans trouver davantage de tranquillité, nous gagnons alors la salle de bain commune au rez de chaussée pour partager un moment à deux. Pas de chance, la poignée bouge, quelqu'un veut entrer. Nous continuons sans nous en préoccuper. J'essaie de donner du plaisir à Maître. On toque à la porte mais il n'est plus possible d'arrêter. Maître me dit de me mettre à genoux et me marque le haut du corps de son sperme. A sa demande, je sors ainsi de la salle de bain, sans même m'essuyer. C'est troublant. Nous ne mélangeons habituellement jamais ces moments intimes aux soirées et d’autant plus troublant que quiconque prêterait un peu attention au dessus de ma poitrine verrait ce qu'il s’est passé. Je discute mine de rien avec quelques convives. Peu à peu les traces blanches sèchent remplacées par des trainées rouges qui, il me semble, ont attiré le regard d'une soumise avec qui nous avons discuté mais je ne pense pas qu’elle ait deviné de quoi il s'agissait (j'avais néanmoins l'odeur du sperme sur la peau).

Ce week-end nous a non seulement permis de partager des moments d'une rare intensité avec nos amis et de voir la beauté de leur amour mutuel mais nous a également permis de revoir des amis, découvrir d'autres personnes mais aussi nous retrouver pleinement. Loin de notre quotidien, nous avons pleinement retrouvé nos places, nos jeux, notre lien, avec bonheur. Une sérénité qui n'existe que lorsque nous sommes parfaitement alignés. Retrouver le quotidien n'est jamais simple lorsqu'on se sent si bien mais nous mesurons pleinement ce dont nous ne profitons plus assez au quotidien et j'espère, vraiment, que nous arriverons à entretenir cette complicité et nos places dans la durée.

Un grand merci à nos amis M. Apollo et son esclave Galatea de nous avoir conviés et choisis pour être au plus proche de vous lors de ces deux cérémonies exceptionnelles. Merci aux amis et convives qui ont contribué à la réussite de ce week-end, nous espérons vous revoir bientôt.

Merci à Vous Maître pour cette magnifique séance que vous m'avez offerte, pour ces petites flammes ravivées dans nos yeux et nos cœurs lorsque nous nous retrouvons pleinement. Votre esclave se sent tellement mieux lorsque nous sommes si proches l'un de l'autre.

Commentaires

  1. Woaw quelle intensité... Merci beaucoup de ce récit. C'est rare et très beau. Merci.

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  2. Vivre sa relation D/S est compliqué au quotidien quand on est également en couple dans la vrai vie, je suis admirative de votre capacité a compartimenter les deux, femme et soumise à la fois.
    Ces petits moments sont précieux et reserres vos liens.
    Merci pour ce récit, un plaisir de vous lire.
    Nathalie L

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  3. Merci pour nous transporter à travers votre plume dans ce moment si symbolique et intense auquel vous avez pu assister
    Nous faire revivre cette soirée nous permet de nous rappeler que le couple Maître et soumise ne forme plus qu une âme fusionnelle et puissante en amour cérébral sans laquelle l intensité de ces moments ne pourrait exister
    Merci soumise Anaëlle

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  4. Moment intense et j'aime beaucoup participer à des soirées de jeux partagés. Cet été, j'ai réalisé un de mes fantasmes: être fouetté avec un fouet à brin unique (donc pas un martinet ou autre instrument similaire). Je n'avais pas eu ce plaisir jusqu'à présent et j'ai adoré. J'aurais même voulu que la Maîtresse me fouette plus longuement et plus fort.
    Il ne faut pas avoir honte de ce qu'on fait mais uniquement être heureux du plaisir qu'on y prend. Personnellement, étant très exhibitionniste, mon plaisir est beaucoup plus grand quand il y a du monde pour me voir souffrir ou exécuter les ordres de ma Maîtresse.
    Merci de partager avec nous ce beaux moments vécus par vous ainsi que votre ressenti.

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  5. Un récit incroyablement intense, qui m'a profondément émue, jusqu'aux larmes. Autant pour votre retour à votre lien que pour l'union par le feu de Maître Apollo et galatea. Merci ma belle de nous avoir fait partager un pan de ce merveilleux week-end. Nous étions avec vous par la pensée.
    Je t'embrasse fort, mes humbles respects à Maître Phénix et à très vite !
    Tendrement,
    élerinna, kajira d'Elendil

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  6. Bonjour Anaëlle ,

    Quels intense moments , que vous nous avez conté là !
    Aussi bien pour vous que pour eux .

    J'aimerais juste revenir sur votre moment à deux un peu avant minuit , un moment de retrouvaille , un moment de communion , un moment à vous .
    Au final avez vous réussi à glisser dans votre petit monde ?
    Pour ma part , quand il y a retrouvaille ainsi , après une longue période sans , je n'arrive jamais à partir !

    Pour en revenir à la soirée à proprement dite , on ressent de pars vos écrits , beaucoup d'émotions , mais aussi paradoxalement que cela puisse paraître , beaucoup de joie et de plaisir partagé . C'est un peu comme si tous les convives présent à cette soirée , avaient pris en eux , une parties de la douleur ressenti lors du marquage !
    Je trouve cela très beau .

    Je vous souhaite , à vous deux une bonne reprise ,

    Pierre,


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