La dernière semaine passa très vite, nous profiterons de cette soirée pour passer quelques jours chez nos amis, Maître Elendil et ma belle Elerinna que nous retrouvons dès le samedi. La journée se passe tranquillement, petite montée de stress normale au moment de me préparer puis nous prenons tous ensemble la route, les Maîtres à l'avant, esclave et kajira à l'arrière. Je sens l'humeur très joueuse de mon amie qui ne tarde pas à se mettre à l'aise ce qui ne manque pas d'amuser les Maîtres. Petit arrêt à une station service pour boire un café, si la tenue des Maîtres peut passer sans éveiller trop la curiosité, nos tenues ne passent pas inaperçues. Comme toujours, j'ai à ce moment là des œillères et je ne m'en rends pas vraiment compte, je ne cherche pas à croiser les regards, cependant, à notre sortie, Maître dit combien l'hôtesse de caisse nous regardait, instinctivement je me retourne vers elle alors que nous sommes déjà dehors et je la vois en effet nous fixer avec intensité. Les Maîtres décident ensuite de donner quelques ordres pour que leurs petites choses se (ou les) distraient sur le trajet..
Nous y voilà, dans cette rue pavillonnaire où quantité de voitures sont déjà garées. Je suis Maître un peu intimidée, je retrouve à l'entrée, rassurée, les visages familiers de Maître Fox et Dana que nous devions retrouver puis j'ai le plaisir d'être accueillie chaleureusement avec Maître par la charmante O que je connaissais qu'au travers des mots affectueux de mon amie et de photos qui m'avaient laissée bouche bée, je suis ravie de pouvoir mettre un visage sur elle.
La salle est pleine, il y a beaucoup de bruit et comme nous arrivons un peu tard il est difficile de faire connaissance. Nous visitons avec intérêt la maison et découvrons chaque pièce parfaitement aménagée pour la soirée, le mobilier ne manque pas : croix, chaises, cages, pilori... les possibilités de jeux sont nombreuses, je regarde les tenues classiques ou extravagantes... J'ai hâte que la soirée commence mais avant il faut prendre un peu de force.
Le repas terminé, nous rejoignons nos amis qui sont déjà en train de jouer dans une salle plutôt vide, je patiente à côté de Maître en les observant, attendant qu'Il me donne une consigne qui ne tarde pas à venir. Ma jupe glisse sur le sol ainsi que mon shorty, Maître me demande de prendre place sur un banc vêtue de mon corset et de passer tête et poignets dans un carcan (une première !). La badine (et le martinet ?) échauffent mes fesses sans me brusquer, des petits coups rapides, je ferme les yeux pour me laisser aller, je me laisse porter, je pourrais Lui dire qu'Il peut y aller plus fort mais je sais qu'Il sait parfaitement ce qu'Il fait, Il me vide la tête de mes pensées et m'amène dans l'envie, au fur et à mesure que je me détends certains coups sont plus appuyés puis ils cessent. Maître me libère, j'ouvre les yeux et suis surprise de voir plusieurs personnes devant nous dont je n'avais pas senti la présence.
Maître m'amène dans une autre pièce où un soumis est en train de se faire encorder par sa domina. Maître sort Lui aussi ses cordes pour me faire un bondage juste au niveau de la poitrine, me voilà simplement vêtue de bas, de mes chaussures et d'un loup sur les yeux puis je prends place sur une chaise de bondage et en découvre les sensations pour la première fois. Mes bras sont retenus à l'horizontal de chaque côté par des sangles, d'autres viennent serrer mes cuisses et chevilles pour immobiliser mes jambes outrageusement écartées. La compresse humidifie mes seins avant que des aiguilles viennent les percer, j'ignore si quelqu'un nous observe, j'entends parfois la domina s'adressant à son soumis, curieusement j'ai l'impression que nous sommes dans l’intimité. J'entends Maître brancher mon jouet et le placer entre mes jambes sans que je puisse le tenir moi-même, le plaisir s'empare de moi, j'ai l'impression d'avoir droit à une récompense mais je ne tarde pas à découvrir qu'Il cherche plutôt ma frustration. A chaque fois que j'approche de cet instant où mon plaisir va exploser, Maître éloigne le jouet, puis il reprend et l'enlève à nouveau à de nombreuses reprises accentuant ma sensibilité, je gémis, crie, j'ai envie de plus. Cette exposition et cette vulnérabilité ne font qu’intensifier mon plaisir et Maître m'offre ainsi mon premier orgasme de la soirée.
Nous allons dans d'autres pièces, la foule s'est éparpillée, certaines sont bondées, je sais que Maître souhaitait me fouetter mais nous ne trouvons pas l'endroit pour le faire. Il y a pourtant une belle croix de Saint André installée à l'entrée, libre, je n'ai encore vu personne l'utiliser, il faut dire qu'elle est non seulement à côté d'un axe de passage mais des personnes sont également assises contre le mur à proximité ce qui rend le maniement délicat. J'ose dire à Maître qu'Il pourrait essayer là tout en pensant qu'il s'agit de la pièce principale et que je prends donc un "risque" si je n'arrive pas à le supporter. Maître m'installe face à la croix et me plonge à nouveau dans l'obscurité, les bracelets de contrainte retiennent mes poignets et mes chevilles. Le fouet ne tarde pas à venir lécher ma peau tel un serpent qui s'approche sans bruit de sa proie. Si ces coups ne sont auditivement pas impressionnants ils n'en sont pas moins très mordants. Je reste impassible, la tête entre les épaisses poutres de bois,je ne montre rien mais je me demande combien de temps je vais réussir à tenir. La douleur monte, je sens les stries s'imprimer sur mes fesses, mon dos, j'ai mal, mes mains s'accrochent aux anneaux d'acier, mon corps cède aux sensations, je gigote, mes jambes fléchissent, j'ai envie de me mordre le bras tant l’intensité de certains coups est redoutable.
Plus rien n'existe si ce n'est cette connexion entre le fouet et ma peau. Je n'ai pas senti le cap passer pourtant je suis dans cet après, dans ce moment où tout paraît possible, où j'ai envie de plus, d'encore, où la douleur se mélange au plaisir, où mon corps ne m'obéit plus mais répond simplement aux sensations. Je crie (visiblement plus fort que je ne m'en rends compte vu les commentaires de mes amies), je n'arrive plus à contrôler mes jambes qui tremblent contre le bois, c'est incroyablement intense, je pars loin dans cet ailleurs que je chéris tant.
Maître me libère, relève le bandeau, Il me demande si j'en ai encore envie, ça n’est pas vraiment une question, bien sûr Il sait que j'en ai encore envie alors je prends place cette fois face à Lui. Le fouet marque mon ventre et m'arrache un cri de douleur lorsqu'il s'abat sur mon téton, Maître me fouette ainsi, moins longuement puis me fait descendre de la croix.
Je suis dans ma bulle, une bulle extraordinaire où je me serre contre lui, le prends par le cou, je n'arrive plus à quitter ses bras, mes jambes me paraissent faibles mais je suis surtout remplie d'un bonheur indescriptible, c’est un peu comme si nous étions seuls dans cette pièce où bon nombre de convives jouent ou discutent autour de nous, rien d'autre n'a d'importance. Nous nous reposons un moment observant une autre soumise ayant pris place sur la croix tout en discutant un peu.
Puis mon regard fut attirer par une pratique que je n'avais jamais eu l'occasion d'observer en vrai, l'électrostimulation. Le Maître des lieux, Mister, prend plaisir à faire vibrer sa belle soumise O au gré de ses envies avec plusieurs objets, je suis impressionnée par ce courant électrique visible tout contre sa peau. C'était non seulement très beau à voir (flippant aussi parfois lorsque les zones sollicitées sont sensibles) mais me voilà avec l'envie d'essayer sans oser le demander. Maître échange quelques mots avec Mister pour demander des informations sur cette valise quelque peu étrange et avec une grande gentillesse Mister propose de m'en faire découvrir les sensations. Maître me demande si je souhaite essayer et me voilà l'instant d'après, allongée, tout comme O, sur le ventre sur un banc sans savoir ce qui m'attend. Les premières sensations sont très légères, l'intensité devait être réglée au minimum pour me faire découvrir en douceur cet objet inconnu. La sensation est difficilement descriptible, c'était un peu comme une caresse pétillante. L'intensité fut ensuite peu à peu augmentée, sentant le courant parcourir mon dos, le haut de mes fesses, les cheveux, ou encore sur les doigts. Difficile d'y rester insensible, la caresse pétillante s'est muée en un piquant grésillement qui me fait me dandiner bien de fois et me donne très chaud. C’est une sensation très étrange et je remercie sincèrement Mister de me l'avoir fait découvrir avec tant de bienveillance, merci beaucoup Monsieur !
Nous sommes par la suite descendus dans une autre pièce où deux personnes étaient en train de jouer, Maître m'a simplement enfermée dans une cage suspendue pour les observer tandis qu'il prenait place dans le canapé installé de l'autre côté. La position n'était pas très confortable mais pas de claustrophobie lorsqu'il a refermé le cadenas.
Nous avons ensuite retrouvé cette chaise de bondage où une nouvelle fois je me suis retrouvée très exposée, Maître a joué avec son martinet sur ma poitrine, son fouet, mon jouet et un couteau qui vint griffer mon sein et mon intimité.
La soirée fut très riche, nous avons la chance d'observer longuement nos amis lors d'une séance intense où malgré mon envie d'aller apporter un peu de soutien à mon amie je suis restée sagement à ma place tant je me serais sentie de trop dans ce lien qui était le leur.
Nous avons également vu d'autres pratiques surprenantes comme une jolie complicité dans la douleur du barbelé ou le fireplay, c'est magnifique (je ne vous cache pas que je me serais également laissée tenter car j'avais envie de tout ce soir-là mais il ne faut pas être trop gourmande, c'était déjà une soirée très intense et Maître décidera du moment opportun s'il souhaite un jour me faire essayer).
J'ai particulièrement aimé ce joyeux mélange de personnes réunies autour d'un même plaisir, ces sourires échangés, l'affection donnée lors du départ dont je garde un souvenir ému, le regret que nous n'ayons pas pu faire plus ample connaissance avec ces belles personnes avec qui nous avons échangé quelques mots.
La soirée est très vite passée, si vite que nous avons finalement que peu croisé nos amis. Nous étions dans notre bulle, là où le temps semble s'arrêter, là où tout semble possible, là où notre lien est palpable et visible, là où TOUS les doutes s'effacent, simplement dans l'évidence de notre lien, Maître et esclave.
Il me tarde de revivre une telle soirée.
Un grand merci à Mister & O pour leur accueil si chaleureux et cette remarquable organisation. Nul doute que nous serons amenés à nous revoir.
Un grand merci également à nos amis qui nous ont accueillis à bras ouverts.
Un regret de n'avoir pas pu mieux te découvrir Dana.
Une pensée pour Maître C. et sa kajira T. qui n'ont pu venir.
Et surtout un grand merci à Vous, Maître, pour toutes ces émotions, tout cet amour, tout ce que je n'ai pas réussi à mettre en mots ici mais qui emplit mon cœur de bonheur.
Je Vous aime Maître !
Une belle soirée remplie d'émotion, d'Amour, de sensations, d'intensité, de belles rencontres, de partage … mais qui est passée si vite.
RépondreSupprimerUne organisation parfaite par Mister et O (un immense merci!), une villa très bien aménagée (que de matériel qui fait rêver!!!) offrant complicité, partage mais aussi intimité selon l'envie du moment de chacun.
Mais surtout des personnes géniales venues de partout de France mais aussi de Suisse avec qui nous n'avons pas pu passer autant de temps que souhaité mais que nous reverrons bientôt, c'est certain.
Merci particulièrement à Mister et O pour l'accueil mais aussi le test de l'electro sur Anaelle: c'est ça aussi qui est génial dans notre monde, l'accueil, le partage, l'échange, la joie de pouvoir tester des nouvelles pratiques juste après quelques mots échangés, des échanges de regards entre Maitres où d'un regard le Maitre pratiquant l'electro demande à l'autre Maitre "tout va bien, ton esclave aime, je continue?" et toujours sans un mot, d'un simple regard une réponse "oui continue, elle aime…" alors que quelques heures plus tôt ils ne se connaissaient pas!
Merci aussi à mon Ami Elendil et sa kajira Elerinna qui nous ont accueilli (à nouveau) comme des rois et avec qui nous avons passé une soirée magnifique et un week end de rêve dans un lieu idyllique. Quel bonheur de vous revoir! (mais toujours aussi difficile de repartir et de reprendre le boulot ...)
Mais surtout merci à toi ma belle esclave, pour ce bel article si réaliste dans lequel on lit toute l'émotion et l'intensité de cette soirée mais surtout pour ton abandon à ton Maitre et pour m'avoir rendu si fier par ta beauté, ton éducation et tes capacités… tu as été parfaite, merci!
Merci pour cette bulle dans laquelle tu as plongé avec moi, moment de bonheur parfait rempli d'Amour et d'émotions.
Je t'aime mon esclave
Ton Maitre qui est très fier de toi
Maître,
SupprimerCe fut en effet une belle soirée avec de belles personnes.
J'ai lu avec curiosité cet échange de regard où deux Maîtres se comprennent sans un mot, je trouve ça très beau, merci pour ce partage qui me permet de plonger un peu dans la position du Maître.
Les mots qui m'ont le plus touchée sont bien sûr ceux pour moi, Votre esclave : Votre ressenti, Votre fierté, Notre bonheur partagé... Nous avons besoin de si peu pour être heureux, juste prendre le temps de se donner l'un à l'autre.
Je Vous aime Maître,
Respectueusement,
Votre esclave ravie de Vous retrouver
Oh ma belle... quelle belle soirée, quel beau week-end, quel beau trajet en voiture, quel beau texte, quel beau tout...
RépondreSupprimerCe fut un plaisir de partager tout ça avec toi, et de découvrir ici tous ces précieux moments que j'ai manqués, cette union avec Maître Phénix aussi, si belle, si intense. Tu es tellement magnifique ma chérie, je ne me lasse pas de te regarder...
Petite anecdote en passant, je ne l'ai pas raconté dans mon article, mais Maître et moi avons vécu exactement la même chose que vous dans la pièce du bas. Moi dans la cage suspendue et Maître sur le canapé, pour regarder des amis jouer. Amusant non ? Mais moi j'ai trouvé la cage ultra confortable, lol !!!
A très vite pour de nouvelles aventures ma belle (fire play, barbelés ou tout ce que voudra te faire vivre Maître Phénix), je t'embrasse très très fort.
Mes humbles respects à Maître Phénix .
Tendrement,
élerinna, kajira d'Elendil
Merci ma belle, tu sais combien j'ai aimé chacun de ces instants lors de ce week-end. Merci aussi pour tous ces compliments qui me font chaud au cœur et me donnent davantage confiance en moi, merci aussi "d'oser" sans attendre que je fasse ce premier pas qui m’est difficile... bref merci pour tous ces partages.
SupprimerL’anecdote sur la cage n'a pas manqué de me faire sourire (transmission de pensée entre Maître) et je pense que tu aurais également souri en voyant ma maladresse pour y entrer :-D. Je ne serai pas étonnée que nous ayons observé les mêmes personnes jouer ;-)
Je signe présente pour de nouvelles aventures ;-) (avec l'accord des Maîtres bien sûr)
Je t'embrasse très très fort,
Mes sincères respects à Maître Elendil.
Chaleureusement,
Anaëlle