Nouveau contrat BDSM

 

 Lorsque nous avons débuté notre relation D/s, Maître avait rédigé un contrat pour "cadrer" notre relation. Une liste de règles, de consignes, d'obligations : façon de se tenir, de se comporter, de s'habiller, temps de sport à effectuer... Il était parti d'un contrat type qu'Il a personnalisé pour qu'il nous corresponde. 

Au fil du temps, notre voie s’est affinée. Des choses fonctionnaient, d'autres pas. Notre relation a également évolué puisque je suis devenue Son esclave, il était donc normal que le contrat évolue avec nous et soit enrichi.

Malgré tout, il a peu à peu perdu de sa valeur. Plusieurs points n'étaient pas respectés sans pour autant que cela gêne Maître car, au fil du temps, ces derniers avaient tout bonnement perdu de leur importance.Nous avons fait nos expériences, constaté que même avec de la bonne volonté certaines choses sont difficilement applicables dans le quotidien. Nous avons également fait le constat que certaines règles paraissant intangibles lorsqu'on débute une relation bdsm doivent être adaptées à chaque situation. A côté de cela, certains rituels ont trouvé leur place dans notre vie sans pour autant y être mentionnés. Le contrat que nous avions ne reflétait donc pas tout à fait ce que nous vivions réellement. Je ne nous y reconnaissais plus assez. Et pour moi qui aime que tout ait un sens... J'en ai donc parlé à Maître qui fut d'accord avec moi. Notre contrat se devait d'évoluer, une fois de plus, pour être en accord avec ce que nous vivons.

La rédaction fut longue. Je l'ai attendu... longtemps. Quelques semaines. Le contrat type fut oublié pour repartir d'une feuille blanche. Beaucoup plus personnel, il s'agit de "notre" contrat, celui de Maître Phénix et d'esclave Anaëlle.

En préambule, les grandes lignes de conduite de notre relation sont rappelées : la recherche d'une totale abnégation qui me tient particulièrement à cœur mais qui ne rime pas pour autant avec coquille vide (je pourrai ainsi toujours lui faire part de mes idées, pensées, donner mon avis spontanément ou à Sa demande). Un rappel également sur l’éducation dont Il a la charge, la sécurité, l'obéissance, le don de mon corps dont il peut disposer car il lui appartient. Mais aussi m'aider à prendre davantage confiance en moi, grandir, me révéler. Ma corde sensible est touchée. Cela fait aussi partie selon moi des devoirs du Maître. Faire obéir n'est certes pas toujours aisé mais il faut un véritable investissement pour aider Son esclave à prendre conscience que certains obstacles n'en sont finalement pas. La tâche ne sera pas facile mais Il est là.

Puis vient la suite du contrat. Sept pages où Maître rappelle qu'il se doit d'être appliqué 7 jours/7, 24h/24, en privé ou en public. Les limites d'application du contrat sont fixées par avance (cadre familial, entourage vanille  sans pour autant exclure les rituels qui peuvent être faits sans attirer l'attention). 

Les différentes formes de domination (physique, psychologique, sexuelle) sont présentées en détaillant ce que cela implique : frustrations, isolements , humiliations (je n'ai encore jamais ressenti ce sentiment même lors de moments pouvant paraître à certains dégradants, j'aime beaucoup quand Maître me crache dans la bouche pour ne citer qu'un petit exemple) mais également des pratiques visant à me valoriser.

A cela s'ajoute une longue liste de règles à respecter ainsi que les sanctions et punitions en cas de manquement à mes obligations.  Je devrais dorénavant établir une liste des fautes que j'ai commises chaque semaine. Maître sera libre de choisir la sanction qu'il juge appropriée que je dois accepter sous peine qu’elle soit doublée. 

Seul Maître est juge de la faisabilité de Ses demandes. Quel que soit le lieu, le moment, l'environnement, la présence d'autres personnes appartenant à notre petit monde ou non, je dois respecter Ses volontés sans aucune discussion. Je n'ai pas le choix. C’est ainsi. Cette règle me convient et me parle énormément. Elle est même à la base de ma façon de voir et de vivre ma soumission. Ce n’est pas à l'esclave de choisir ce qu'elle désire faire dans le but de satisfaire ses envies personnelles, de trouver son plaisir. Il est facile d'obéir quand ce que le Maître fait nous plait. Ça l’est moins quand on se sent en réelle difficulté, quand la pratique ne plaît pas, quand la douleur ou la peur sont là, quand le plaisir n'est pas au rendez-vous et qu'il faut malgré tout continuer. Quand il s'agit juste d'obéissance, de don, de satisfaire le Maître et rien d'autre.

Obéir sans poser de questions.  

Naturellement notre vie n'a pas entièrement changé, certaines règles figuraient déjà dans les précédents contrats. D'autres déjà appliquées ont été rajoutées.

 J'en ai également découvert de nouvelles comme attendre l'autorisation de m'asseoir, manger ou boire à table uniquement après qu'il m'en ait donné l’autorisation.

A ma demande le contrat fut complété pour m'aider à me motiver en m'imposant un temps de tâches ménagères ou des tâches particulières à effectuer (je vous rassure la maison est tenue sans ça mais il est souvent facile de remettre au lendemain le linge à repasser, d'entasser ici et là quelques papiers...). 

Dans l'esprit de me motiver mais aussi d'oser et ne plus avoir l’impression de "stagner" (je suis souvent hyper motivée lorsque je débute quelque chose, quel que soit le domaine, j'apprends, je dévore, passionnée, puis cette motivation s’essouffle jusqu'à constater que je n'avance plus) je devrais concocter une nouvelle recette salée et sucrée chaque semaine. Je suis toujours motivée en voyant les photos mais pas toujours pour me lancer dans l'aventure préférant la sécurité de recettes testées et approuvées. Je prends ici l'exemple de la cuisine mais vous l'aurez compris cette impression de stagner s'inscrit dans bien d'autres domaines. Le but n'étant autre que de me faire sortir de ma zone de confort pour m'obliger à avancer, évoluer, prendre confiance. Bien sûr ce ne sont que de petits exemples que Maître n'auraient spontanément pas rédigés mais Il en a compris le but qui n’est pas de faire de moi une esclave domestique mais de faire changer les choses car je ne pourrais plus me défiler. Je dois désormais "m'obliger" car Il l'attend, Il est en quelque sorte celui pour qui je dois trouver la motivation. Je n'ai pas le choix, je dois les faire pour Lui.

Nous débutons tout juste la mise en place de ce contrat qui me vaut quelques petites loupées je dois bien l'avouer mais je vais veiller à m'améliorer (et si je ne le fais pas Maître y veillera à ma place et ne manquera pas de me rappeler à l'ordre).

Un contrat BDSM scelle un véritable engagement entre le Maître/Sa soumise ou Son esclave mais son contenu n'est pas immuable. Il doit avant tout rester vrai et prendre en compte le chemin parcouru ensemble.

Je Vous remercie Maître pour ce nouveau contrat. Comme Vous le savez, j'ai à cœur de Vous satisfaire en donnant parfois plus que ce Vous attendez, je vais donc tâcher de vite m'en imprégner et surtout agir en respectant Vos consignes.

Pour être informé de la publication de nouveaux articles, inscrivez-vous. N'oubliez pas de confirmer votre inscription en cliquant sur le lien reçu par e-mail ;-)


Delivered by FeedBurner