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Sur les montagnes russes...



Voilà un moment que je n'ai rien écrit ici, plus de 2 semaines, presque3, je crois que c'est la première fois que je garde le silence si longtemps. Les changements sont nombreux en ce mois d'octobre, un nouveau départ professionnel pour mon Maître qui nous amène à vivre différemment, je lui apporte mon aide comme je peux, cela me prend beaucoup de temps, pour ne pas dire tout mon temps. Je finis la journée fatiguée, obsédée par ce qu'il me reste encore à faire. Je visite les blogs de mes amies soumises sans pouvoir lire tous leurs articles, je lis les derniers ou ceux qui m’interpellent parfois sans prendre le temps de poster un commentaire. Le travail revient également  à la maison avec mon Maître, quelques mails encore à faire... des soirées courtes et du temps en moins ensemble.

Je ressens un grand besoin d'amour. Oui j'aime qu'il me baise mais j'ai aussi envie de tendresse, de câlins, d'amour, besoin de sentir qu'il m'aime tout simplement.

Mon Maître m'a donc offert une séance  peu particulière la semaine dernière. Je devais l'attendre vêtue uniquement dans ma position d'attente agenouillée, bijoux sur les seins, les yeux bandés et les mains menottées dans le dos, pas si simple de faire tout ça toute seule mais ça m'avait mise en condition. Lorsqu'il est arrivé je l'attendais simplement vêtue d'un shorty, il m'a dit combien je le faisais bander, j'ai pu le toucher découvrant ainsi qu'il ne portant rien sous son jean. J'ai découvert par la même occasion qu'il ne portait jamais rien sous son jean lors de nos séances. Un an et demi que ça dure avant que je ne m'en rende compte ! Il faut dire que j'ai souvent les yeux bandés et je n'ai en général pas le droit de le toucher. Il m'a fait basculer sur le lit à plat ventre, toujours mains dans le dos menottée avant de me masser, tendrement, ça m'a perturbée, je ne savais pas si notre séance n'allait être que tendresse. les moments à deux sont tellement rares, l'organisation des séances difficiles... J'aime ses massages mais je ne voulais pas utiliser ce moment si précieux juste pour ça. La séance a continué sur le même chemin, des attentions pour moi, pour mon plaisir avant que mon Maître s'aperçoive qu'il me manquait quelque chose, j'avais besoin de me sentir plus à lui, qu'il me parle comme il le fait à sa soumise pour prendre plus de plaisir. La tendresse que je lui avais pourtant maintes fois demandées n'était pas suffisante. Cette séance nous a montré qu'il était réellement difficile pour nous d'allier les deux. Mon Maître reste un homme tendre et câlin mais nous avons tout simplement des difficultés à vivre une séance de cette façon.

Peut être à cause de la fatigue accumulée ou de ce manque d'amour, je suis à nouveau tombée dans un trou, plus profond encore cette fois, là où je ne pensais jamais retomber. Mon moral est descendu au plus bas où il fait tellement noir qu'il m'est difficile d'apercevoir le moindre rayon de lumière : rien ne va, tout cloche, rien n'est assez, tout est remis en questions. Je me suis enfermée à l'intérieur de moi-même en grisant  tous les aspects de ma vie.

Puis il y a ce soir où je me suis agenouillée près de lui comme je le fais chaque soir. Au lieu de rester sagement à ma place je l'ai enlacé en lui disant que j'avais envie de lui. Nous étions fatigués mais il m'a encouragé à poursuivre, bien que j'en sois l’investigatrice. Nous avons fait l'amour, tendrement mais de façon si forte ! Je crois avoir utilisé mon mot d'alerte "rose" signifiant que j'avais besoin de lâcher prise, de pouvoir lui parler et exprimer mes sentiments simplement comme nous le faisions dans notre vie vanille. J'avais besoin de sentir qu'il tenait à moi, un besoin d'amour profond qui ne pouvait que m'aider à remonter la pente raide sur lequel mon moral était.

Ce qu'il nous manque c'est du temps - ensemble - pour décompresser, se retrouver...

Hier mon Maître m'a fait une surprise. Il m'a invité à déjeuner (habituellement nous ne nous voyons jamais du matin au soir) et s'est libéré l'après-midi. J'étais tellement heureuse que quelques larmes ont coulé en apprenant qu'il rentrait plus tôt à la maison. J'ai reçu ses consignes par texto, bien qu'étant juste dans une autre pièce de la maison, m'indiquant que je devais être prête à 15 h uniquement vêtue d'un corset dans ma position d'attente. J'ai eu peur de ne pas être prête à temps car j'ai un peu trainé avant d'aller me préparer, petit rappel à l'ordre me prévenant que mes fesses s'en souviendraient tout le week-end si je n'étais pas ponctuelle.

Je suis arrivée sur mon coussin, pile à l'heure, peut être même avec une minute d'avance. Mon Maître m'a passé mon collier, mes bracelets et m'a bandé les yeux. Il m'a demandé de lui embrasser les pieds, il m'a demandé si je vénérais mon Maître...

Debout, j'ai juste écouté le son de sa voix

- A partir de maintenant je ne veux plus vous entendre sauf si je vous le demande. Vous (ou tu je ne sais plus mon Maître utilise indifféremment les deux) hocherez la tête pour répondre par oui ou par non. Si je vous entends une fois vous aurez le bâillon, deux fois, 10 coups de cravache, ensuite 20 coups... Vous pouvez utiliser vos mots d'alerte. Vous avez compris ?

Je m'empressais de hocher la tête pour lui signifiait que j'avais compris. Bras tendus au dessus de la tête, maintenus par les chainettes, il a fait quelques photos, m'a déshabillé et puis a joué avec mon body wand sur mon clitoris.

- Ca vous plait soumise ?

- Oui, Maître.

C'est sorti trop vite, sans réfléchir et je me suis retrouvée avec l'écarteur buccal.  Au moins il me maintenait la bouche ouverte tout seul alors qu'avant je devais la maintenir de moi-même ouverte.

C'était pour me prévenir, me rappeler que je devais être vigilante, mon Maître me l'a enlevé un peu plus tard.

A genoux, le buste contre le lit il m'a demandé si j'avais envie de souffrir aujourd'hui. J'ai haussé les épaules car mon rapport à la douleur est difficile et il est rare que je puisse en sortir.

- Vous souffrirez si tel est le plaisir de votre Maître.

Je hochais la tête pour toute réponse.

Le martinet de cuir à longues lanières s'est abattu sur mes fesses, j'ai parfois l'impression qu'il y va doucement mais quand il va doucement c'est encore pire. Les longues lanières viennent piquer mes cuisses ou les côtés de mon ventre, j'ai horreur de ça. Le martinet a ensuite violemment claqué sur mon dos, plusieurs fois,  mes fesses.

Il me demandait si j'aimais. Bien que n'aimant pas avoir mal je hochais la tête. J'aime être à lui, sentir qu'il se lâche, j'aime qu'il me pousse, toujours un peu plus loin.

Sa ceinture d'abord caressante a pris la relève, une dizaine de fois. Puis ce fut le tour de la cravache. Je n'ai pas réussi à être dans cet état d'esprit où ma tête et mon corps se séparent pour rendre tout cela plus supportable. Non, ça piquait, j'avais mal, je me crispais sous les coups sans avoir ce moment de relâche qui m'aurait peut-être permis de me recentrer.

Allongée sur le dos, mains maintenues par des liens virtuels que je devais respecter sans bouger, il s'est ensuite amusé avec des pinces à linges, sur l'intérieur des cuisses (la partie la plus sensible pour moi), sur les flancs et de nombreuses sur la poitrine. Une autour de mon clitoris et une sur mes petites lèvres, sur cet endroit qui me crispe et me fait peur (l'endroit le plus insupportable pour moi et j'ai horreur de la sensation lorsqu'il les retire).

Les piques de roulette de Wartenberg sont passés ensuite sur tout mon corps tantôt très appuyées tantôt plus douces: les jambes, la poitrine, le ventre, sur mon intimité tandis que mon Maître m'avait donné le droit de me donner du plaisir avec mon body wand jusqu'à ce que je jouisse.

Il m'a baisé durement, profondément, rapidement. Sa main s'est écrasée sur mon visage m'empêchant de bouger, sa main a serré ma gorge, son tee shirt a couvert mon visage avant qu'il le maintienne fermement plaqué sur ma bouche. J'ai vraiment beaucoup aimé me sentir à lui, être sa chose, son objet de plaisir.

J'ai pu reprendre les caresses jusqu'à ce que je décolle, jouissant à nouveau, jouissant encore, planant dans ma jouissance qui ne s’arrêtait plus, me donnant cette sensation étrange d'avoir envie d'uriner sans en avoir envie comme je l'ai découvert il y a quelques mois lors de ma seule et unique expérience de fontaine avec mon womanizer. Mais j'avais peur de lui montrer ça et je me suis arrêtée en lui disant où ça allait nous mener.

Mon Maître s'est servi de moi comme j'aime pour son plaisir, chatouillant le fond de ma bouche avec sa queue.

Il a marqué mon corps avec la cire chaude coulant en filet sur ma poitrine et mon ventre avant de marquer ma bouche de sa jouissance.

Ses mots ont été ma récompense, fier de moi avec cette petite phrase que j'entends depuis quelques jours "vous êtes prête". Oui Maître je le suis, je vous suis où vous m'emmenez, je vous obéis - à tout - sans réfléchir. J'ai atteint je pense votre objectif et il me tarde de passer votre test et de découvrir la suite.

Je Vous aime Maître (qu'il est bon de Vous retrouver)
Votre dévouée soumise

Commentaires

  1. Je ne suis jamais très loin Soumise, même si parfois avec la Vie notamment professionnelle ce n'est pas toujours facile d'être aussi proche.
    Comme d'habitude vous narrez parfaitement cette séance qui fut intense .... hummm
    Dommage que vous ne vous soyez pas laissée aller jusqu'au bout petite fontaine, la prochaine fois je vous interdis de vous retenir!
    Oui, vous êtes prête, votre apprentissage est quasiment terminé avec bientôt votre séance test... très bientôt
    Je vous aime aussi Soumise

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    1. Je sais Maître mais je ne supporte pas la distance et ma vie est tellement plus belle lorsque Vous êtes proche.

      Je souhaite être à la hauteur de votre séance test Maître, une date en prévision ?

      Je Vous aime,
      Votre Soumise

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    2. Impatiente!!! Je vous ai dit, il me manque un éléments essentiel. Ceci ne dépend donc plus de vous!
      Je vous aime Soumise
      Votre Maitre

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  2. Quel beau texte Anaëlle. J'aime particulièrement le moment où tu dis que les mots de ton Maître ont été ta récompense. Un vrai lien Maître/soumise vous unit, que vous ayez le temps pour des séances ou non. La vie se charge toujours de nous rappeler que tout ne se conforme pas toujours à nos désirs, mais quand enfin le moment est venu de se retrouver malgré les difficultés, quel bonheur. L'alchimie est palpable entre vous, et c'est beau à lire.
    Merci pour ce partage Anaëlle, et bravo pour ton évolution. Mes humbles respects à Maître Phenix.
    Sincèrement,
    élerinna, la chose de Maître Elendil

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    1. Merci Elerinna, ça me fait toujours quelques choses de lire les commentaires et je suis toujours touchée qu'on puisse comme tu le fais lire entre lignes et sentir ce lien si fort qui nous unit.

      J'avance et progresse à petits pas mais sûrement. J'ai compris que la précipitation ne servait à rien, je suis moi tout simplement (ce qui ne m'empêche pas de voir toujours plus loin et de me réjouir des étapes à venir comme évoqué par mail ;-))et à chaque petit pas je satisfais les exigences de mon Maître.

      Bises,
      Anaëlle

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  3. Bonjour Anaëlle,

    Je suis touchée par ton texte... Une amie m'a dit un jour "as-tu remarqué que ce puit dans lequel tu tombes, si noir et si plein de désespoir, est le seul endroit du monde où l'on peut voir les étoiles en plein jour ?".
    Ton Maître illumine ton ciel comme tu illumine le sien. Votre lien est si beau, votre passion si forte et votre évolution... si belle. J'ai du mal à trouver mes mots, tellement ton partage de tes émotions est fort et la séance que tu décris pleine d'intensité et d'amour partagé.

    Je te souhaite de très belles journées aux pieds de ton Maitre et je vous présente mes respects Maitre Phoenix,
    Tendrement,
    amazone

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    Réponses
    1. Bonjour Amazone,

      Je suis si surprise que tu puisses comprendre les choses à ce point et c'est si joliment dit.

      J'ai l'impression d'être son satellite, je gravite autour de lui, complétement dépendante. Il est le centre, le point de repère, celui qui donne du sens à ma vie.

      Mes respects à Maître Alpha et une très bonne journée à tous les deux,

      De belles vacances à tes louveteaux,

      Affectueusement,
      Anaëlle

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  4. Bonjour 1er pas sur votre blog via fetlife (oui vous avez lové une de mes photos et je suis moi aussi Maitre Phenix :) (phenix317). Je ne le regrette pas... De l'amour entre vous et c'est bien le plus important. Et une sensibilité à fleur de peau de votre part qui n'a pas tout dit tant vous êtes en retenue....Trouver le juste équilibre entre moments de soumission et moments d'intense soumission, tout comme l'incompréhension des trous noirs que vous evoquez nous amènes à un moment ou à un autre à nous interroger sur le pourquoi de notre BDSM : Pq je suis soumise? pq je suis dom? pq mon Dom a t'il une place centrale ? Quel est sa fonction? Et débuter une telle réflexion nous amène souvent très loin dans la compréhension de soi...

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    1. Bonjour Monsieur Phénix,

      Vous avez au moins un point commun avec mon Maître ;)

      Je vous remercie de votre passage et d'avoir pris le temps de me laisser un commentaire.

      Tout comme vous l'évoquez il m'arrive parfois de m'interroger sur ma nature et de me demander "pourquoi suis-je soumise ?", "pourquoi j'aime ça ?", "pourquoi est ce que j’accepte ce martinet qui me fait mal ? pourquoi j'en veux encore ?". Je n'ai pas réponse à tout mais je sais que j'aime par dessus tout lui obéir et lui apporter satisfaction.

      Je ne m'interroge cependant jamais sur la place centrale de mon Maître car ça serait la remettre en cause et sa place centrale est pour moi tellement évidente. Je crois par contre que le Dominant a une véritable fonction, peut-être de façon rêveuse parfois. Pour moi il est celui qui amène la soumise à se révéler, à se découvrir, la pousse à aller plus loin, à se surpasser, à accepter ce qu'il lui paraissait inacceptable. J'aime à croire que le Maître permet tout simplement l'épanouissement de sa soumise.

      Les réflexions sont nombreuses et le vécu apportera certainement des réponses.

      Je vous souhaite une bonne journée,
      Anaëlle

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  5. Oui c'est une certitude le Maitre permet l'épanouissement de sa Soumise :) ... et de la Femme. Mais pq avoir besoin de se surpasser? accepter ce qui lui paraissait inacceptable pour se révéler à soi- même? Toutes les Femmes n'en passent pas par là pour être. Alors pq prendre ce chemin ? La question m'a toujours interpellé et m'a amené à creuser... Comprenant au passage que le Maitre n'est qu'un double de sa Soumise dans les motivations...J'ai eu en mon temps un blog et qqes textes de reflexion sont attachés à mon profil. Si la curiosité vous y pousse allez les lire :) et si vous avez envie de pousser votre reflexion/introspection plus loin, n'hésitez pas à revenir vers moi

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  6. Se surpasser, accepter l'inacceptable (tout ne devient pas acceptable) permet d'accepter la nouveauté, de tenter des expériences et d'aller au delà des idées préconçues que je peux avoir sur certaines pratiques. Parfois, souvent, je découvre des choses qui me plaisent que je n'aurais pas spontanément accepté. Je retire également une grande satisfaction personnelle lorsque j'arrive à faire ce qu'il me demande même si ça ne correspond à mon caractère "public"(comme lors de nos vacances). Je me suis permise de consulter le profil de votre soumise, le barbelé par exemple fait selon moins partie de cette tranche (je ne suis pas très masochiste). je jetterai volontiers un oeil à vos articles.

    Bonne soirée

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  7. Merci pour ce très beau partage Anaëlle, j'aime beaucoup la sincérité de vos écrits. Vos besoins, vos envies d'appartenir à votre maître, de lui faire honneur, lire sa fierté, démontre la force du Lien qui vous uni depuis longtemps. Vous n'écrivez pas uniquement du "tout beau tout rose", mais la réalité et c'est ce qui rend vos écrits si profonds...

    Bonne semaine,

    Diablotinee

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    1. Merci Diablotinee (pas besoin de me vouvoyer). J'aimerais écrire du tout beau tout rose tout le temps mais ça serait trop beau pour être vrai. J'essaie d'être le plus sincère possible que ce soit dans la vie ou ici même si livrer mes émotions est parfois difficile.

      Bonne semaine également,
      Anaëlle



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  8. Bonjour,

    Bien entendu, je vous rejoins tout à fait, Il est le point central. Nous nous connaissons depuis longtemps et nous nous aimons. C’est ce partage et cette complicité qui nous a amené au bdsm où nous avons chacun trouvé notre place sans se poser de question, où nous avons trouvé une complicité nouvelle.

    Je suis consciente qu'il s'agit d'une relation où nous trouvons chacun un épanouissement. Il s'agit bien entendu d'une relation à deux sens où chacun apporte à l'autre, et même si mon Maître me pousse parfois je sais qu'il se soucie fortement de mon ressenti et qu'il n'irait pas au-delà de ce qu'il me croit capable d'accepter.

    Il est pour moi indispensable de le vivre dans la confiance, de savoir que même où je pourrais y voir un amusement ou de l'humiliation il n'en est rien et c'est ce qui me permet d'avancer.

    Pour répondre à vos questions, je ne me suis pas toujours aimée, l'adolescence a été difficile car j'étais très introvertie. Est ce parce que je n'avais pas confiance en moi que je me suis éloignée des autres ou est ce à force de m'imaginer le regard des autres que je n'avais pas confiance en moi ? J'ai longuement travaillé sur moi pour me sortir de ma carapace et d'une timidité presque maladive. Je me suis alors rendue compte que je n'étais pas moins bien que les autres (je parle ici de l'aspect physique) et que toutes ces années de repli n'étaient pas justifiées, du temps perdu que je ne pourrais jamais récupérer.
    Même si l'habit ne fait le moine il est évident que la tenue vestimentaire permet de se sentir plus ou moins jolie alors parfois je m'aime plus simplement parce que mon reflet dans le miroir me plait davantage.
    Par contre non je n'ai pas confiance en moi, vous l'aurez certainement compris en lisant ces quelques lignes car je choisis mes mots avec beaucoup de réserve, je ne mets jamais en avant.
    Le manque de confiance est davantage sur l'aspect moral que sur l'aspect physique.

    Même si je ne vois pas de relation directe avec le bdsm, je peux simplement vous dire que le bdsm m'a permis de vivre pour moi en me souciant moins des opinions extérieures.

    Je ne cherche pas à démêler le pourquoi du comment nous en sommes arrivés là. J'apprécie simplement notre relation parce que je m'y sens à ma place et le simple fait de m'agenouiller près de lui m'apporte du plaisir.

    Vous remercierez votre soumise de ma part. La période est un peu compliquée pour démarrer un échange car le temps me manque, cela ira probablement mieux dans les prochaine semaines.

    Je vous souhaite une très bonne journée ainsi que votre soumise,

    Anaëlle

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  9. Bonsoir Anaelle
    Oui oui je t'avais laissé un commentaire que j'ai effacé avec l'intention de le réécrire (mieux) mais malheureusement les heures (et les jours sombres) n'ont fait que s'accumuler... A l'heure où je t'écris je suis au lit, fiévreuse, mal partout, migraine. Je pense que je somatise. Trop de soucis, trop de choses dans ma petite tête et bam!
    Une grosse dispute avec mon Maître m'a complètement ravagée. Je suis jalouse de Lui comme je n'ai jamais été jalouse de personne. De plus, je ne supporte pas le moindre écart entre nous, dès qu'il est un peu moins présent, un peu moins attentif, je me sens perdue, plus rien ne va et c'est l'escalade... Halala tout cela est bien long à expliquer, pas facile non plus de trouver les mots justes pour exprimer ma peine. Je te rejoins donc quand tu me dis que je dois prendre le temps d'écrire. Il le faut! Il le faut absolument. Dieu sait que je meurs d'envie de remplir des pages et des pages de notre histoire et paradoxalement ben je bloque. Mais je vais me faire violence et j'y arriverai!
    J'ai trouvé tout à l'heure le courage d'ouvrir un second blog (identique au premier) ici, sur Blogger. Je trouve l'interface plus sympa...
    Bien bien... Je retourne me fourrer sous la couette, et ce soir, j'écrirai, même si c'est un brouillon, mais je le ferai!
    Bonne soirée à ton Maître et à toi, déjà un excellent dimanche et merci pour ton soutien ;)
    Bisous (fiévreux)
    Athéa

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    1. Bonjour Athéa,

      J'espère qu'après une bonne nuit de sommeil tu te sens un peu mieux aujourd'hui ?

      J'aurais pu écrire une partie de ton texte "je ne supporte pas le moindre écart entre nous, dès qu'il est un peu moins présent, un peu moins attentif, je me sens perdue, plus rien ne va et c'est l'escalade".

      Je suis comme ça aussi, c’est peut être au fond un trait commun à bon nombre de femmes ou de soumises. Je crois que nous avons un besoin énorme d'attention, de sentir notre Maître s'occuper de nous, de le sentir prendre plaisir à nous dominer. Prêtes à se jeter à leurs pieds et obéir à chacune de leurs demandes alors qu'il arrive parfois aux Maîtres de se mettre un peu en retrait.

      Alors que nous remettons tout à cause et nous posons mille questions "comment ça se fait ? ne veut il plus de cette relation ? est ce qu'il n'est pas satisfait ? ça ne lui plait plus ? est ce qu il veut que je sois toujours sa soumise ?", le Maître lui ne s'en pose aucune, il n'imagine même pas que nous sommes en train de nous torturer l'esprit, il a juste autre chose à penser à ce moment là et n'imagine pas notre peine.

      Si tu as besoin de parler, tu as mon mail.

      J'espère que tout va s'arranger entre vous et que tu seras de nouveau vite sur pieds.

      Tu me donneras la nouvelle adresse de ton blog ;)

      Bises
      Anaëlle


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